Air France : la réplique de Dray à Mélenchon

Julien Dray, à l'Assemblée, le 15 novembre 2011.

Le leader du Parti de gauche, solidaire des salariés de la compagnie impliqués dans des violences, avait proposé d'«aller en prison à leur place». «Une posture» pour son ex-camarade.

«Je veux bien aller en prison à leur place !» La solidarité exprimée par Jean-Luc Mélenchon à l’égard des salariés d’Air France impliqués dans des violences et autres arrachages de chemises contre la direction ? Son ancien compagnon de route, Julien Dray, y a surtout vu «une posture».

Sur le plateau du Supplément de Canal +, ce dimanche, le socialiste a durement taclé l’offre du leader du Parti de gauche. «Je dis aux gens : recommencez. Il ne faut pas céder, il ne faut pas avoir peur», avait lancé Jean-Luc Mélenchon sur RMC cette semaine. Dans cette même interview, l’eurodéputé avait lancé à propos des cinq salariés de la compagnie en garde à vue : «On n’a pas été chercher Cahuzac à 6 heures du matin.»

«Quand un dirigeant politique de la qualité de Jean-Luc Mélenchon dit aux gens : "Continuez". En face, on s’armera aussi, on durcira les lois», avertit Julien Dray, qui a milité des années avec Mélenchon au sein de leur courant du PS, Gauche socialiste. Il reproche surtout à son ancien camarade sa «posture qui fait que vous applaudissez tous en disant : "Quel courage !"» «C’est facile de dire sur un plateau de télévision qu’on va aller en prison à la place d’autant qu’on sait qu’on ira pas. […] Mais le vrai courage c’est d’aller affronter la direction, de négocier pied à pied, pas de basculer dans la provocation et la violence», réplique Dray.

Le vice-président socialiste du conseil régional d’Ile-de-France a également mis en garde contre les spirales de la violence : «Quand on commence à arracher la chemise, après on va casser la gueule. Et une fois qu’on a cassé la gueule, on enlève ou on exécute», ajoute-t-il, allant jusqu’à citer «un exemple historique qui sert à comprendre» sans que ces exemples ne «se répètent forcément» : «En 1970-71, l’extrême gauche s’est (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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