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Air France : la guerre des images au procès de la «chemise déchirée»

Pierre Plissonnier et Xavier Broseta (DRH d'Air France), lors du premier jour du procès des syndicalistes d'Air France, ce mardi à Bobigny. Ils sont poursuivis pour violences en réunion et dégradations volontaire.

A Bobigny, s'ouvrait le procès de quinze employés poursuivis, notamment pour l'agression de cadres des ressources humaines lors du comité d'entreprise du 5 octobre 2015.

L’exiguïté des salles d’audience crée parfois des proximités inattendues. En ce premier jour du procès des violences commises lors du désormais célèbre comité d’entreprise d’Air France du 5 octobre 2015, deux des prévenus se retrouvent assis au premier rang, à quelques centimètres de Xavier Broseta et Pierre Plissonnier. Tous deux avaient été malmenés et leur chemise déchirée pendant qu’ils étaient exfiltrés par le service d’ordre de la compagnie. Les regards s’évitent et pas le moindre mot n’est échangé.

Quinze salariés comparaissent. Dix d’entre eux sont poursuivis pour dégradations et cinq pour violences en réunion. Dans une salle remplie par des sympathisants de la CGT et des cadres de la direction d’Air France, le président de la 14e chambre du tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis), Charles Moscara, endosse rapidement le rôle d’arbitre. La défense des salariés est venue avec ses images. La direction d’Air France et les deux cadres des ressources humaines malmenés avec les leurs. Ce n’est plus parole contre parole, mais vidéo contre vidéo.

Première tâche pour le président, déterminer si les manifestants sont coupables de dégradations et d’intrusion au siège d’Air France. Pour prouver ses dires, la direction, partie civile, a privilégié un reportage télé dans lequel un steward conclut : «C’est un pétage de plombs collectif.» La défense, elle, a privilégié des images de l’Agence France Presse (AFP), dépourvues de commentaires. Comme dans une retransmission de match de foot, chacun y va ensuite de sa réaction, à tel point que le président Moscara est obligé de calmer les ardeurs des avocats. «Il y a autant de commentaires que d’images et nous n’avons pas un mois devant nous…»

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, et Vincent Martinez, délégué licencié d’Air (...)

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