Air Austral reste à La Réunion

Outre les prêts de l'Etat, Air Austral a emprunté 55 millions d'euros auprès de ses actionnaires.
Outre les prêts de l'Etat, Air Austral a emprunté 55 millions d'euros auprès de ses actionnaires.

Une fusion avec Corsair avait été envisagée mais n'a pas abouti alors que le calendrier financier d'Air Austral ne lui permettait plus de survivre au-delà de la fin de ce mois. L'État, au travers du Ciri (Comité interministériel de restructuration industrielle), comme la Région, au travers de la Sematra, ne voulait plus abonder après les pertes estimées à 220 millions d'euros, dont 54 millions de dettes fiscales et sociales. Un plan de restructuration était exigé prévoyant que le nouveau partenaire investisse près de 70 millions d'euros.

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Une gouvernance de transition

Le rapprochement, voire la fusion d'Air Austral avec Corsair en gardant les deux marques, a vécu avec le retrait du fonds d'investissement Tikehau Ace Capital. Les synergies entre les deux opérateurs, outre les achats de carburant et d'assurances, n'étaient pas évidentes. Corsair opère à Orly des Airbus A330 alors qu'Air Austral décolle de Roissy-CDG avec des Boeing 787 et 777. Aussi, il n'y avait pas d'économie à attendre des acquisitions d'avions, des formations des équipages et de la maintenance alors que des équipes au sol devaient être déployées dans deux aéroports.

L'opposition de la Région semble avoir été déterminante en raison du risque de perdre l'identité réunionnaise. En effet, les centres d'intérêt de la nouvelle entité auraient alors été trop tournés vers les Antilles, compte tenu de l'actionnariat de Corsair dominé par d [...] Lire la suite