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Aide militaire à l'Ukraine: Rishi Sunak affirme que "rien n'est exclu", y compris la livraison d'avions

Rishi Sunak et Volodymyr Zelensky à Lulworth, au Royaume-Uni, le 8 février 2023 - PETER NICHOLLS / POOL / AFP
Rishi Sunak et Volodymyr Zelensky à Lulworth, au Royaume-Uni, le 8 février 2023 - PETER NICHOLLS / POOL / AFP

Vers un élargissement de l'aide militaire envoyée en Ukraine? Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a déclaré mercredi que "rien n'est exclu" en terme de fourniture d'armement à l'Ukraine, y compris des avions de chasse que réclame le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"Nous avons été clairs depuis longtemps, sur le fait que, pour ce qui est d'apporter une aide militaire à l'Ukraine, rien n'est exclu" et des livraisons d'avions "font bien sûr partie de nos discussions", a déclaré Rishi Sunak.

"Nous en avons parlé aujourd'hui, nous l'avions fait précédemment et c'est pourquoi nous avons annoncé aujourd'hui que nous allons entraîner des membres de l'armée de l'air ukrainienne sur des plateformes aux normes de l'Otan", a-t-il souligné, rappelant à nouveau la durée de formation nécessaire.

"C'est une discussion que nous avons avec nos alliés, car certains des avions que nous avons sont fabriqués via des traités communs avec plusieurs autres pays", a-t-il ajouté.

Il s'exprimait lors d'une conférence de presse avec le président ukrainien sur un site du sud de l'Angleterre où des soldats ukrainiens sont formés au maniement de chars Challenger 2 britanniques promis à l'Ukraine.

Zelensky réclame plus d'aide

A quelques jours du premier anniversaire de l'invasion lancée par le président russe Vladimir Poutine le 24 février 2022, l'Ukraine s'inquiète que les chars promis récemment par les Occidentaux arrivent trop tard face aux succès récents de l'armée russe dans le Donbass, dans l'Est ukrainien, et craint une offensive d'ampleur dans les semaines à venir.

Attendu mercredi soir à Paris où il doit rencontrer les dirigeants français Emmanuel Macron et allemand Olaf Scholz, puis jeudi à Bruxelles pour un sommet de l'Union européenne, Volodymyr Zelensky se déplace pour la deuxième fois à l'étranger depuis qu'il est devenu chef de guerre il y a un an.

Pour sa première étape, il a été reçu par le Premier ministre Rishi Sunak à Downing Street puis s'est adressé au Parlement britannique. Ovationné, le dirigeant ukrainien, dans sa familière tenue militaire kaki, a remercié de manière appuyée Londres pour son soutien, mais répété que cela ne suffisait pas.

"Je vous demande, à vous et au monde, des mots simples mais pourtant très importants: des avions de combat pour l'Ukraine, des ailes pour la liberté", a déclaré Zelensky, avant de conclure par des remerciements "pour le thé anglais délicieux" et "d'avance pour les avions britanniques".

L'ambassade russe promet une "réponse"

De son côté, l'ambassade russe en Grande-Bretagne a promis mercredi une "réponse" si Londres se décidait à envoyer des avions de combat à l'Ukraine, comme l'a réclamé le président Volodymyr Zelensky, en visite sur place.

"Je voudrais rappeler aux responsables à Londres: dans un tel scénario, la moisson sanglante du prochain cycle d'escalade sera sur votre conscience, ainsi que les conséquences militaires et politiques pour le continent européen et le monde entier", a indiqué l'ambassade, citée par les agences de presse russes.

"La Russie trouvera une réponse à toute mesure hostile", a-t-elle ajouté.

Jusqu'ici, les Occidentaux se sont montrés réticents à franchir ce pas supplémentaire dans l'aide à l'Ukraine, de crainte d'une escalade avec la Russie. Mais les tabous tombent les uns après les autres depuis un an et les soutiens de Kiev ont déjà accepté en janvier de débloquer des chars lourds, promis par Londres, Washington et surtout Berlin.

Des pilotes de chasse formés

Semblant entrouvrir la porte, le chef du gouvernement conservateur britannique a promis à Volodymyr Zelensky de former des pilotes de chasse "aux normes de l'Otan" et ce "afin de garantir que l'Ukraine puisse défendre son espace aérien à l'avenir".

Il a fait ensuite savoir, via son porte-parole, qu'il avait demandé à l'armée d'étudier de possibles livraisons d'avions tout en prévenant qu'il ne pouvait s'agir que "d'une solution à long terme plutôt que d'une capacité à court terme, ce dont l'Ukraine a le plus besoin actuellement".

Dans l'"immédiat", Londres va augmenter son aide militaire, avec la livraison de capacités d'artillerie à plus longue portée. Londres a également annoncé un renforcement de ses sanctions contre le secteur de la défense russe et notamment la production de drones.

Article original publié sur BFMTV.com