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Aide aux migrants : «Je suis prêt à être poursuivi»

Une cabane du camp de migrants de Norrent-Fontes, le 15 septembre.

Dans le Pas-de-Calais, l'association Terre d’Errance risque des poursuites pour avoir reconstruit des abris pour des réfugiés. Une journée de soutien est organisée samedi.

Le code de l’urbanisme contre la déclaration des droits de l’homme. Samedi à Norrent-Fontes (Pas-de-Calais), un collectif d’associations et plusieurs artistes appellent à une journée de mobilisation pour soutenir Terre d’Errance, association de défense des migrants. A l’heure de la mobilisation nationale pour l’accueil des réfugiés, cette dernière vient d’être entendue par les gendarmes. Ce qu’on lui reproche : avoir reconstruit des cabanes en bois, montées il y a plus de trois ans par Médecins du Monde avec l’accord du précédent maire, et en partie détruites en avril après un feu accidentel. Le problème de ces cabanes ? Elles sont en zone agricole. Tout en revendiquant les faits, Terre d’Errance refuse de donner les noms des bénévoles qui ont planté les clous et porté les planches. C’est dans cette même association que Monique Pouille, paisible paroissienne, avait été placée en garde à vue pour avoir téléchargé des téléphones portables pour les migrants il y a presque sept ans.

Que s’est-il passé cette fois ? Quand deux cabanes sur les quatre du camp ont brûlé au printemps à cause d’une bougie, l’association s’est retroussé les manches pour reconstruire. Le maire du village a alors signé un arrêté d’interruption des travaux. Terre d’Errance a d’abord obtempéré, puis a fini par désobéir cet été, après que des trombes d’eau ont douché la région. Elle a fait nouer une bâche sur un des chalets, et bouché les fentes de l’autre, au nom des «droits fondamentaux» des 160 Erythréens, Soudanais, et Ethiopiens, dont plus d’une moitié de femmes et de jeunes filles, qui dorment là en attendant de se glisser dans un camion sur l’aire d’autoroute voisine qui mène à l’Angleterre.

«On préfère dormir dans les cabanes», explique Sara, 17 ans, une des rares qui est là depuis plus de six mois, et qui a connu le (...)

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