«Aide à domicile, ce n’est pas un métier qu’on fait par défaut»

Pour les personnes handicapées, il est parfois difficile d'employer des proches comme auxiliaire de vie avec de l'argent public.

Il suffirait donc de traverser la rue pour trouver un boulot ? Voilà donc un discours, du chef de l'Etat, proche de celui du patronat, qui depuis des mois, ressasse ses «difficultés à embaucher». Tour d'horizon des métiers dits en tension, où l'offre ne rencontre pas toujours la demande.

Il est un autre secteur que la restauration vers lequel Emmanuel Macron aurait pu orienter le jeune chômeur qu’il a rencontré samedi : les services à la personne. Et notamment les métiers d’aide à domicile et d’aide ménagère. En 2018, Pôle Emploi a comptabilisé pas moins de 65 600 projets de recrutement pour ces deux professions, dont 76,8 % qualifiés de difficiles (50 424). C’est à peine moins que pour les serveurs de café (89 200 projets), voie privilégiée par le chef de l’Etat pour ce jeune pourtant formé à l’horticulture. Mais beaucoup plus, par exemple, que pour les caissiers (32 038 projets). Selon France Stratégie, le métier d’aide à domicile «serait même celui qui créerait le plus de postes sur les dix années à venir». Soit près de 160 000 postes créés d’ici 2022, avec une hausse de 2,6 % en moyenne chaque année. Mais, là aussi, les candidats ne sont pas légion. Et, partout en France, les professionnels du secteur multiplient les opérations séductions – job dating, matinée de recrutement, communication dans la presse locale – pour les faire venir.

Lumbago, affections périarticulaires, TMS

«Ce métier est en tension car il souffre d’un sous-financement chronique. Les moyens disponibles ne permettent pas d’avoir un niveau de satisfaction suffisant pour les personnes, que ce soit les salariés ou les bénéficiaires, explique Martine Gaboyer, présidente de la fédération ADMR de la Sarthe, un réseau associatif de services à la personne. Et puis il manque de valorisation. On appelle encore ces employés, des "femmes de ménage". Pourtant la plupart sont dans des parcours de formation ou diplômés !» Le modèle économique du secteur repose en grande partie sur des (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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