Agriculture intensive : ces oiseaux qui risquent de disparaître

Deux hirondelles perchées sur un fil (crédit : getty image)
Deux hirondelles perchées sur un fil (crédit : getty image)

Une vaste étude européenne dévoile que le nombre d’oiseaux a décliné de 25% en 40 ans en Europe. Quelles sont les espèces qui font partie des plus menacées ?

Une collaboration de haute volée. Des scientifiques de toute l’Europe se sont alliés pour quantifier l’impact des activités humaines sur les oiseaux à l’échelle du continent. Une première. Au total, ce sont “37 ans de données de 20 000 sites de suivi écologique dans 28 pays européens, pour 170 espèces d'oiseaux différentes” qui ont été passées au crible, peut-on lire dans un communiqué.

Les résultats publiés dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) font cependant froid dans le dos : environ 20 millions de volatiles disparaissent en Europe d’une année sur l’autre depuis près de 40 ans. Cela représente “800 millions d’oiseaux en moins depuis 1980”, notent les chercheurs. Pour eux, le principal coupable est l’agriculture intensive, et notamment “l’augmentation de la quantité d’engrais et de pesticides utilisée par hectare”. Liste non exhaustive des espèces d’oiseaux les plus en danger.

La mésange boréale

(Crédit : getty image)
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La mésange boréale ou Poecile montanus de son nom latin appartient à la famille des passereaux. Ce vaste groupe d'oiseaux a la particularité de communiquer grâce à des chants parfois très développés. La mésange boréale a vu sa population décliner en Europe de 79% ces dernières années. Cette espèce présente en France métropolitaine, plutôt à l'est du pays, est actuellement protégée.

Le bruant proyer

(crédit : getty image)
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Le bruant proyer ou Emberiza calandra, aussi appelé proyer d'Europe, est aussi un membre de le famille des passereaux. Comme d'autres espèces évoluant dans les milieux agricoles, sa population est en déclin. Elle a baissé de 77% en 40 ans.

Le moineau friquet

(crédit : getty image)
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La population du moineau friquet (Passer montanus), considéré comme le moineau des champs, a baissé de 75% ces dernières années. Cette espèce de la famille des passereaux est actuellement protégée. Plus petits que les moineaux domestiques, la tonalité de leurs chants est une plume plus élevée.

Le tarier des prés

(crédit : getty image)
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Les tarier des près ou Traquet tarier (Saxicola rubetra en latin) a vu sa population diminuer de 75% en 40 ans. Il était moins rare de le croiser autrefois perché bien droit dans l'arbre d'une prairie ou en basse montagne.

Le pippit farlouse

(crédit : getty image)
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Avec une chute de 75% de sa population, le pippit farlouse (Anthus pratensis), est l'une des espèces d'oiseaux qui a connu le plus fort déclin de sa population depuis les années 2000.

Le pouillot siffleur

(crédit : getty image)
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Le pouillot siffleur (Phylloscopus sibilatrix) se reconnaît aisément grâce à ses sourcils et sa gorge d'un jaune vif et sa robe d'un vert olive. Son chant est divisé en deux phases avec une série de sifflements doux suivi d'une trille plus rapide. La population de cet oiseau, qui se nourrit d'insectes et de petits papillons, a diminué de 53% ces quarante dernières années.

L'hirondelle

(crédit : getty image)
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Les hirondelles (Hirundo) qui annonçaient l'arrivée du printemps en s'amassant en masse sur les fils électriques en revenant de leur migration d'Afrique se font de plus en plus rares ces dernières années. La population est en baisse de 28% en Europe.

Le déclin est globalement plus fort chez les espèces d'oiseaux insectivores, du fait que les produits insecticides perturbent directement leur chaîne alimentaire. Les scientifiques invitent à “repenser le mode de production alimentaire actuel" pour que les populations d'oiseaux reprennent leur envol.

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