Agressions sexuelles: le procès d'un ancien animateur de jeunesse toulousain s'ouvre ce jeudi

Un ex-animateur de centre aéré, qui travaillait dans des écoles maternelles à Toulouse, est jugé, jeudi 12 et vendredi 13 septembre, pour plusieurs agressions sexuelles sur des élèves sous sa responsabilité, ainsi que pour les avoir filmés, dénudés.

Le prévenu, âgé de 29 ans, est soupçonné d'avoir agressé sexuellement huit enfants, dont deux n'ont pas été identifiés, de 2016 à 2023, dans deux écoles maternelles de Toulouse et une troisième à Saint-Jean, au nord de Toulouse, où il exerçait en tant qu'animateur.

"On pense pouvoir faire confiance à l'éducation"

"On pense pouvoir faire confiance à l'éducation, et en fait, on se rend compte que même dans l'enceinte d'un établissement, on ne peut pas faire confiance, il faut rester aux aguets", témoigne auprès de l'AFP, Sophie, mère d'une des victimes, qui espère que le prévenu "sera sévèrement condamné".

Myriam Guedj Benayoum, avocate de cette mère de famille, et représentant plusieurs enfants à ce procès, espère "une prise de conscience collective".

Interpellé le 17 juillet 2023, pour "détention, enregistrement et exportation d'images d'un mineur à caractère pédopornographique", l'ex-animateur, âgé de 28 ans au moment des faits, filmait les enfants qu'il gardait, selon le dossier d'accusation.

Certaines vidéos parmi les 82 trouvées dans son téléphone, filmées entre le 21 août 2021 et le 17 juillet 2023, montraient des enfants se déshabiller, tandis que l'une d'entre elles montrait l'animateur "passer une lingette avec insistance sur le sexe d'un enfant" ou encore sur une autre vidéo, le prévenu leur "tapotait le sexe par-dessus la culotte".

"Bisous sur la bouche"

Près de 200 photos d'enfants âgés de quatre à huit ans, prises au sein d'écoles ou centres de loisirs ont également été retrouvés dans le téléphone de l'animateur.

Les recherches sur ce dernier, au moment de son interpellation, ont mis en lumière une agression sexuelle, remontant à 2016, sur une fillette de 5 ans qui témoigne de "bisous sur la bouche" de la part de l'animateur.

Dans cette affaire, 79 victimes se sont contistuées partie civile. L'audience, qui a débuté à 9 heures, se tient dans la chambre de la cour d'appel du tribunal correctionnel de Toulouse en raison du nombre de petites victimes.

Article original publié sur BFMTV.com