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Agression de Yuriy à Paris: les habitants du quartier expriment leur ras-le-bol face aux violences

Des appels à témoins affichés dans le quartier où Youriy s'est fait agresser le 15 janvier 2021 à Paris - BFMTV
Des appels à témoins affichés dans le quartier où Youriy s'est fait agresser le 15 janvier 2021 à Paris - BFMTV

Plus d'une semaine après la violente agression dont a été victime le jeune Yuriy, les langues se délient dans le quartier de Beaugrenelle. En plein coeur du réputé tranquille XVe arrondissement de Paris, plusieurs riverains, choqués par ces actes de violence, ont expliqué auprès de BFMTV leur inquiétude face à la multiplication de ces bandes parfois violentes.

Une dame assure donner par exemple rendez-vous à ses voisins pour pouvoir sortir son chien de nuit en toute sécurité, tandis que d'autres refusent que leurs enfants aillent jouer sur la dalle où s'est déroulée l'agression.

"Depuis deux ans, il y a un phénomène qui est assez nouveau, qui interpelle, c’est des règlements de comptes entre bandes de gamins très très jeunes. J’ai déjà vu une bande munie de béquilles et de matraques. Des gamins qui ne viennent pas d’ici, je ne les reconnais pas, et qui peuvent se battre très violemment, parfois en plein après-midi avec des mères de famille et leurs poussettes juste à côté", explique devant notre caméra mais de manière anonyme un voisin.

Derrière son apparente torpeur, le XVe arrondissement de Paris est miné par plusieurs phénomènes de bandes, à Beaugrenelle donc, mais aussi à Balard ou encore à Javel. A cela, il faut ajouter plusieurs "équipes" de villes mitoyennes de banlieue, dont Vanves.

La sécurité renforcée

Nombreux sont les habitants du quartier à demander des mesures fortes de la part des autorités. L'adjoint au maire de l'arrondissement, Anthony Samama (LR), assure à ce titre sur notre antenne que la sécurité devrait être renforcée.

"Depuis longtemps avec Philippe Goujon (le maire de XVe, NDLR), on se bat pour renforcer la présence policière. On l'a fait dès le lendemain de cet acte d'une barbarie sans nom. On a demandé de renforcer les rondes sur la dalle, on travaille avec le commissariat de Beaugrenelle", explique-t-il.

L'élu souligne encore que plusieurs mesures de prévention ont également été prises afin d'empêcher les plus jeunes de glisser peu à peu vers la délinquance. Pour cela, l'arrondissement a été intégré au groupement local de traitement de la délinquance, un dispositif judiciaire administré par les procureurs de la République.

"Nous pensons qu'il faut traîner ce problème à la source, à la racine, en identifiant les jeunes et en les suivant. Il y a une dérive progressive de la part des jeunes, ils ne se réveillent pas un matin en frappant à mort Yuriy. Cela commence par de l'abstentionnisme, de la petite délinquance, du trafic de stupéfiants, puis des actes plus graves", souligne encore Anthony Samama.

Article original publié sur BFMTV.com