Agression d'un manifestant par un collaborateur de Macron: «Il l’étrangle et lui met plusieurs coups de poing par derrière»

Agression d'un manifestant par un collaborateur de Macron: «Il l’étrangle et lui met plusieurs coups de poing par derrière»

«Libération» a interrogé Taha Bouhafs, le militant qui a tourné les images sur lesquelles Alexandre Benalla, adjoint au chef de cabinet d'Emmanuel Macron à l'Elysée, se livre à des violences sur un manifestant le 1er mai à Paris. Une enquête préliminaire a été ouverte.

Sweat à capuche clair, blouson noir et casque de policier : le 1er mai, ce n’était pourtant pas un membre des forces de l’ordre qui a étranglé et frappé violemment un jeune homme au sol, mais selon le Monde, Alexandre Benalla, ancien responsable de la sécurité de la campagne d’Emmanuel Macron, adjoint au chef de cabinet du président, aujourd’hui chargé de mission à l’Élysée. Suite à cet épisode, l’homme a été mis à pied pour quinze jours en raison d'«un comportement manifestement inapproprié», ayant «porté atteinte à l’exemplarité qui est attendue, en toutes circonstances, des agents de la présidence de la République», selon le courrier publié par le quotidien et adressé le 3 mai par Patrick Strzoda, directeur du cabinet du chef de l’Etat, à l’auteur des violences. Le parquet de Paris a, ce jeudi, décidé d’ouvrir une enquête préliminaire pour «violences par personne chargée d’une mission de service public», «usurpation de fonctions» et «usurpation de signes réservés à l’autorité publique».

La vidéo montrant Alexandre Benalla a été tournée place de la Contrescarpe, à Paris, par Taha Bouhafs, militant des quartiers populaires et ex-candidat aux législatives de la France insoumise, qui l’avait rapidement postée sur son compte Twitter. Il revient pour Libération sur les circonstances de cette scène.

Vous êtes l’auteur de la vidéo sur laquelle le Monde a identifié un conseiller d’Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, se livrant à des violences sur un homme dans la rue. Dans quel contexte a-t-elle été filmée ?

Je participais à la manifestation du 1er mai, les CRS ont attaqué les cortèges syndicaux au niveau du pont d’Austerlitz, j’ai été gazé, du coup, j’ai quitté la manifestation avec un ami pour (...)

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