Agnès Buzyn, en toute condescendance

Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, le 1er août à l'Assemblée nationale.

A l'Assemblée nationale, la ministre des Solidarités et de la Santé s'est fendue d'une réponse insultante à l'égard d'un député de La France insoumise, accusé de «se nourrir» de la pauvreté.

Mais qu’arrive-t-il à Agnès Buzyn ? Mardi après-midi aux questions d’actualité à l’Assemblée nationale, interrogée sur le plan de lutte contre la pauvreté présenté la semaine dernière par Emmanuel Macron, la ministre des Solidarités et de la Santé a répondu au député Jean-Hugues Ratenon (La France insoumise) sur un registre très inhabituel chez une membre du gouvernement classée à gauche et, jusqu’ici, reconnue pour ses interventions mesurées : «Vous n’avez aucun intérêt à ce que nous arrivions à résoudre la pauvreté dans ce pays car vous en vivez, vous vous en nourrissez. Vous n’avez pas lu ce plan !» lance d’entrée la ministre au député réunionnais sous les «bravo !» des bancs de La République en marche et quelques sourires narquois de certains de ses collègues du gouvernement. Buzyn poursuit, en toute condescendance : «Je vous demande de venir me voir au ministère, je vais vous expliquer ce qu’il y a dans ce plan.»

Ignoble agression verbale de la ministre Agnès Buzyn !

Oui, @DeputeRatenon était au RSA avant d’être élu.

La soi-disant ministre des Solidarités à l’image de son maître : l’insulte aux lèvres pour ceux dont elle est censée s’occuper.#DirectAN pic.twitter.com/UcRU2InonF

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 18 septembre 2018

On ne reprochera pas ici à la ministre des Solidarités d’user du registre polémique dans un exercice parlementaire – les questions d’actualité – qui poussent à la théâtralité. Ne lui a-t-on pas fait le reproche d’être trop «technique», pas assez «politique», elle qui vient de ladite «société civile» ? Le problème est, venant d’une femme censée incarner la branche sociale du «en même temps» macronien, le choix de l’argument pour riposter à La France insoumise : vous ne voulez pas lutter contre la pauvreté puisque les pauvres sont (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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