Agiter l'épouvantail Taubira, une habitude de la droite hystérisée

Gérald Darmanin le 23 septembre à l'Assemblée nationale.

Très durement recadré mardi par Manuel Valls, l'UMP Gérald Darmanin, ex-porte-parole de Sarkozy, a flatté sans vergogne les plus bas instincts des électeurs de droite.

Dans sa drague éhontée des électeurs du Front national, Gérald Darmanin marche sur les traces du théoricien de la droite décomplexée Jean-François Copé. En mai 2012, moins de 10 jours après sa nomination au ministère de la Justice, l’ex-patron de l’UMP avait déjà fait de Christiane Taubira un épouvantail, agité pour exciter contre la gauche. «Quand on vote Front national, on a la gauche qui passe et on a Taubira», expliquait Copé à longueur de meetings pour les élections législatives de juin 2012. Le crime de la nouvelle garde des Sceaux? Elle se proposait de mettre en œuvre les promesses de campagne de François Hollande, notamment la supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs, instaurés par la loi du 10 août 2011. Un symbole du «laxisme de la gauche», expliquait Copé.

En ce mois de mai 2012, la rage anti-Taubira était déjà sans limite. Plusieurs élus UMP avaient accusé la ministre d’avoir affirmé que le fait de brûler un drapeau français n’était pas un acte répréhensible. Une pure invention, relayée notamment par le député UMP Lionnel Luca

Alors porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem s’était dite «atterrée». «Jean-François Copé affirme aux électeurs du Front national que voter pour le Parti socialiste, c’est voter pour Mme Taubira. J’ai envie de lui demander : qu’il aille au bout de sa pensée», avait-elle ajouté suggérant clairement que la droite spéculait sur le racisme latent de certains électeurs.

C’est aussi, manifestement, ce que craint Manuel Valls. Mardi, lors de la séance de questions au gouvernement, le Premier ministre a exprimé sa colère et son dégoût. «Je vous le dis, les yeux dans les yeux, ça n’est ni la jeunesse, ni la campagne électorale, ni le combat politique qui doit vous permettre de tenir de tels propos et nous ne le permettrons jamais !», s’est emporté (...)

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