Agent tué à Grenoble: Éric Piolle attaqué sur son bilan sécuritaire
La politique sécuritaire menée par la mairie de Grenoble est-elle responsable de la mort d'un agent de la ville? Dimanche 8 septembre, un agent municipal de 49 ans a été tué par balles alors qu'il tentait d'arrêter l'auteur d'un accident de la circulation qui prenait la fuite.
Le maire Les Écologistes de la ville, Éric Piolle, a pris la parole pour dénoncer cet acte. Mais certaines personnalités de la sphère politique fait peser une partie de la responsabilité sur l'édile et ses actions. En particulier depuis l'enchaînement de fusillades dans la ville de l'Isère, une "guerre des gangs" dénoncée par Éric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble.
"S'attaquer à l'insécurité"
Karl Olive, député Ensemble pour la République (ex-Renaissance), saisi l'opportunité de critiquer l'écologiste sur la chaîne TF1. "Chacun doit prendre ses responsabilités (...) En matière de sécurité, Éric Piolle n'a rien fait (...) Il est temps d'armer les polices municipales dans ce pays", a-t-il lancé, ajoutant:
"Ce serait bien aussi que M. Piolle puisse s'attaquer à l'insécurité, il en est aussi en partie responsable (...) Grenoble n'est pas un village de Schtroumpfs".
Une ligne similaire à celle tenue par le maire Horizons de Nice, Christian Estrosi, invité sur BFMTV ce lundi 9 septembre. "Tout le monde sait qu'Éric Piolle est un maire qui n'est pas forcément sécuritaire, autoritaire", a tancé l'élu local niçois.
Christian Estrosi a d'ailleurs ressorti une ancienne attaque datant de l'élection du maire de Grenoble. Celui-ci avait déclaré en juin 2020 vouloir décrocher les caméras de vidéo-surveillance pour "les revendre au maire de Nice". Une pique (archivée par France 3) que ressort désormais le maire niçois pour vanter son propre bilan sécuritaire.
Par ailleurs, Éric Piolle essuie aussi des attaques sur des propos tronqués et sortis de leur contexte à propos du risque de "balle perdue", tenus lors d'une réponse sur les règlements de compte. Une polémique qu'il a cherché à éteindre sur RMC ce lundi 9 septembre au matin:
"C'est la fachosphère qui déforme mes propos puisqu'il y a eu une question sur les règlements de compte et j'ai dit: 'notre crainte nous en tant que maires c'est une balle perdue pour un innocent. Et, là, on n'est pas dans le cadre d'un règlement de compte. La fachosphère s'enflamme, ok, c'est leur vie. Mais nous ne sommes pas dans ce cadre-là", a-t-il recadré.