En Afrique du Sud, des vols de métaux qui exacerbent la crise de l’énergie
L’Afrique du Sud fait face à une crise de l’énergie dont elle peine à se défaire. En plus du déficit énergétique, les autorités sont confrontées au vol des câbles métalliques des infrastructures publiques, qui alimente un commerce illégal mais ancien. Et depuis que le pays sombre dans des épisodes imprévisibles de coupures d’électricité, ce fléau est devenu réellement handicapant.
En effet, Johannesburg, la plus grande ville du pays, a été touchée par des vols de câbles à hauteur de 14 millions de rands environ (soit 840 000 euros) au cours de l’année 2021, “ce qui constitue un obstacle majeur au développement énergétique de la ville”, note le média Daily Maverick.
“Des centrales électriques défaillantes, des trains retardés, des réseaux de télécommunication défectueux ainsi que des installations publiques endommagées”, tels sont les services publics souffrant des retombés du vol, constate le pure player sud-africain.
Les trafiquants de câbles, qui ont une préférence pour le métal des infrastructures publiques, le vendent à des recycleurs, qui à leur tour “le traitent et le purifient, puis le revendent à des usines qui le transforment” en matière première servant notamment à la production “de voitures et d’ordinateurs”.
Des plans de sauvetage
Engendrant non seulement “des coûts de réparation supplémentaire” mais aussi “des inconvénients pour les citoyens qui utilisent les lignes ferroviaires”, cette activité illégale s’est construite sur la revente d’un métal essentiellement acheté “avec l’argent des contribuables”, déplore le site d’information.
Pour contrecarrer cette industrie parallèle et remédier au déficit en matière de câbles électriques, le gouvernement a annoncé une série de mesures dans le cadre d’une proposition de loi. Il serait essentiellement question d’interdire “les exportations de ferraille et de déchets métalliques pendant six mois”, détaille le Daily Maverick.
En outre, un système d’enregistrement a été également proposé, pour durcir la surveillance des postes-frontières empruntés par les commerçants de ferrailles.
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