Afrique du Sud : le violeur mort brûlé dans sa cellule est en fait en liberté

Le "violeur de Facebook" est en liberté alors que la police le croyait mort

La police sud-africaine a annoncé qu’elle s’était remise à la recherche de Thabo Bester. Surnommé "le violeur de Facebook" et condamné à la perpétuité en 2012, il a réussi à faire croire à sa propre mort en prison en mai 2022.

C’est le scénario d’un film terrifiant qui se joue actuellement en Afrique du Sud. Sauf qu’il n’a rien de fictif. Depuis ce lundi, la police de la nation arc-en-ciel recherche en effet l’un de ses criminels les plus dangereux, Thabo Bester, rapportent le site d’informations AfricaNews et l’AFP. Jusqu’à une récente autopsie, la police le croyait mort dans l’incendie de sa cellule de prison.

Lorsque les résultats de l’autopsie sont tombés dimanche 26 mars, un frisson a probablement parcouru l’échine des responsables de la police sud-africaine. Et pour cause, contrairement à ce qu’ils pensaient, l’un des plus dangereux violeurs du pays, Thabo Bester, n’est pas mort mais en liberté. Arrêté après une série de viols de femmes attirées via Facebook, il avait été condamné à perpétuité en 2012. Mais en mai 2022, un cadavre carbonisé avait été retrouvé dans sa cellule à la suite d’un incendie. Tout le monde en avait conclu qu’il avait péri par les flammes.

Un coup à la tête et le mauvais ADN

Pourtant, l’autopsie du corps a montré que la victime est en fait morte d’un puissant coup à la tête et que son ADN n’est pas celui de Thabo Bester. Vaquant vraisemblablement à ses occupations, celui-ci aurait été vu en train de faire tranquillement ses courses dans un quartier chic de Johannesburg. Pire encore, certaines femmes auraient signalé qu’elles avaient été contactées par cet homme dangereux sur les réseaux sociaux.

Depuis sa révélation, cette affaire fait scandale en Afrique du Sud où de nombreuses associations reprochent aux autorités d’être incapables de protéger les femmes des agressions sexuelles. Un constat difficile à contester puisque 12 000 viols ont été enregistrés par la police entre le mois d’octobre et le mois de décembre 2022. Sans parler de ceux qui ne sont jamais arrivés jusqu’aux oreilles des forces de l’ordre.

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