Afrique du Sud: premières divisions au sein du gouvernement d’unité nationale

L’Afrique du Sud voit apparaître les premières fissures au sein de son gouvernement d’unité nationale. L’objet de la discorde : une loi sur l’éducation, votée en mai 2024 par le Parlement, et que le président Cyril Ramaphosa s’apprête à signer, ce vendredi. L’Alliance démocratique de centre-droit, et son leader, l'actuel ministre de l'Agriculture, ont redit, ce mercredi leur opposition à ce texte, ce qui menace désormais la stabilité du gouvernement.

Avec notre correspondante à Johannesburg, Claire Bargelès

Lors des négociations pour former un gouvernement de coalition, l’Alliance démocratique, jusque là premier parti d’opposition d'Afrique du Sud, avait indiqué son rejet de la loi sur l'éducation, notamment en raison des changements qu’elle apporte sur l’autonomie des écoles publiques qui auront moins de latitude pour choisir leur politique linguistique.

« Implications destructrices »

Dans un communiqué, le chef du parti, John Steenhuisen, indique que le fait de promulguer la loi pourrait avoir des « implications destructrices » pour le gouvernement de coalition.

Réponse du porte-parole de la présidence : cette signature fait partie des obligations légales du chef de l’État, maintenant que la loi a été votée, et il ne peut s’y opposer pour raisons politiques. « Il n’y a aucune nécessité de menacer la stabilité du gouvernement d’unité nationale simplement parce qu’il y a une dispute autour d’une loi » a t-il ajouté, en appelant les dirigeants des partis alliés à faire preuve de « retenue ».

Système de règlement des conflits


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