Afrique du Sud : le choc culturel inversé d’une expat allemande

Le Cap, en Afrique du Sud.

Kira Schmidt est allemande. Elle est aussi maîtresse de conférences à l’université du Cap-Occidental en Afrique du Sud et a raconté son parcours d’expatriation à Die Zeit, qui chronique la vie de celles et ceux qui ont fait le choix de vivre à l’étranger.

Encore étudiante en 2008, en pleine crise financière mondiale, elle décide de partir faire son doctorat à l’université sud-africaine de Stellenbosch, puis choisit finalement de retourner en Allemagne, pensant que son poste de l’époque ne lui convient pas. Mais les différences entre son pays natal et son pays d’adoption la frappent alors.

“Au bout de quelques jours seulement, j’ai subi un choc culturel inversé : tout me paraissait gris. Et cette mauvaise humeur partout ! J’ai vu des visages maussades dans la rue. Si vous ne faites pas la queue correctement au supermarché, vous vous ferez crier dessus. En Afrique du Sud, les gens sont polis et positifs. De nombreuses disputes se terminent par une plaisanterie et les gens se réconcilient immédiatement. Autre exemple : la majorité de la population mondiale est dans une bien pire situation que la population allemande et pourtant, chaque petite chose est transformée en problème. J’ai soudain pris totalement conscience de ce contraste entre les deux pays. J’aurais préféré rentrer immédiatement en Afrique du Sud.”

Il faudra quelques années d’allers-retours, avant que Kira Schmidt puisse s’installer à nouveau définitivement en Afrique du Sud avec un poste à l’université, qui lui permet de passer un ou deux mois par an en télétravail depuis l’Allemagne. L’absence de décalage horaire entre les deux pays facilite la communication avec sa famille. Elle apprécie particulièrement la vie culturelle du Cap et la proximité avec la nature. “Ce que je préfère, c’est conduire le long de la côte et observer les baleines”, raconte l’enseignante. Elle souligne aussi la plus grande ouverture aux différences culturelles et religieuses. Malgré les problèmes économiques de l’Afrique du Sud, la sécheresse, la criminalité, les difficultés des transports publics, elle n’envisage pas de mettre fin à cette expérience. C’est même tout le contraire, puisqu’elle a entamé les démarches pour obtenir la double nationalité.

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