« En Afrique, l’avenir de l’assurtech se joue sur le mobile »
Traditionnellement, l'assurance est largement reconnue comme l'outil financier de référence pour dissiper, voire atténuer, les impacts négatifs des chocs inattendus. Malgré son caractère immatériel, elle contribue pourtant à stimuler la croissance et à accroître la résilience des économies locales et des ménages. Cependant, en dépit de leurs efforts, les assureurs classiques en Afrique ont du mal à pénétrer certains segments de marché, particulièrement celui des populations les plus vulnérables. En cause : les revenus insuffisants des foyers, les faibles niveaux d'éducation financière, la non-obligation d'assurance sur les risques de masse, et surtout un manque de confiance dans les compagnies d'assurances. Par conséquent, « l'auto-assurance » ou d'autres formes d'assurances informelles conçues pour transférer et gérer les risques collectivement prenant souvent la forme d'une épargne communautaire (tontines, iddirs?) restent largement plébiscitées.
Pour Aurélien Duval Delort, "les startups pourraient contribuer d?une part à démocratiser les souscriptions aux produits d'assurance" © Jimmy Ow
Selon Sigma-Swiss RE, le marché africain de l'assurance affiche une progression du volume total des primes de près de 5 % (56,5 milliards d'euros en 2018 vs 53,8 milliards d'euros en 2017) tout en ne représentant que 1,31 % des primes mondiales ? alors que 13 % de la population mondiale est en Afrique. À cela, il faut également ajouter le déséquilibre étourdissant qui f [...] Lire la suite