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Affiches et fresque anti-police, Eric Ciotti saisit la justice

Le député et président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti (Les Républicains), demande à la justice d'engager des poursuites à la suite de la publication d'affiches controversées contre la police par une branche de la CGT. /Photo prise le 9 mai/REUTERS/Eric Gaillard

NICE (Reuters) - Le député et président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti (Les Républicains), demande à la justice d'engager des poursuites à la suite de la publication d'affiches controversées contre la police par une branche de la CGT. Ce proche de Nicolas Sarkozy, qui a annoncé sa plainte jeudi sur Twitter, vise également la réalisation "d'une fresque anti-police" sur un mur dans le cadre d'un festival de street art "subventionné par la commune de Grenoble" (Isère), oeuvre dont la destruction, qui était prévue, a eu lieu le 8 juillet. "Ces publications stigmatisent l'action des forces de sécurité aujourd'hui confrontées à un niveau d'engagement particulièrement intense" écrit-il dans un courrier adressé au procureur de la République du tribunal de grande instance de Paris, lettre dont Reuters a obtenu une copie. "A défaut d'avoir d'ores et déjà été saisi par Monsieur le ministre de l'Intérieur, il serait opportun que les faits visés fassent l'objet des poursuites qu'ils méritent à votre initiative", conclut-il dans les deux courriers relatifs aux affiches et à la fresque. La section Info Com' (salariés de l'information et de la communication) de la CGT, syndicat en pointe dans la lutte contre la réforme du Code du travail, a suscité la polémique en publiant, respectivement en avril et mai, deux affiches dénonçant la répression policière lors des manifestations contre le projet de loi El Khomri. Sur l'une d'elles, un insigne de CRS et une matraque sur un sol maculé de sang avec ce slogan : "La police doit protéger les citoyens et non les frapper! Stop à la violence". Les syndicats de policiers s'étaient dit scandalisés et le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait dénoncé une campagne "choquante". (Matthias Galante, édité par Sophie Louet)