Affection longue durée : sept fois plus de dépenses pour ces patients

Close up of stone removal procedure at female patient.

Dans un récent rapport, la Drees pointe que malgré le dispositif ALD, les restes à charge sont supérieurs à 4 900 euros annuels.

En France, environ 10 millions de personnes affiliées au régime général de l'Assurance Maladie bénéficient du dispositif des affections de longue durée (ALD). Au mois de janvier, une étude Drees publiée dans Études et Résultats, “Des restes à charge après assurance maladie obligatoire comparables entre patients âgés avec et sans affection de longue durée, malgré des dépenses de santé 3 fois supérieures”, et réalisée par Raphaële Adjerad et Noémie Courtejoie (DREES), s’est intéressée aux restes à charge après la prise en charge obligatoire de l’assurance maladie.

Cette étude révèle, qu’en 2017, la dépense de santé de ces patients s’élevait à 8 900 euros. Une somme presque sept fois supérieure à ce qu’il reste aux autres patients. Cette analyse rapporte que ces assurés concentrent près de 60 % des dépenses de santé présentées au remboursement, comme le rapporte le site internet Handicap.fr. Comme le rappelle la plateforme, ce dispositif permet de prendre en charge plus de 90% de la dépense des assurés quand ils sont en affection longue durée.

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Des soins complémentaires

Le dispositif ALD permet une redistribution horizontale envers les plus malades : plus de 90 % de la dépense des assurés en ALD est prise en charge par l’assurance maladie obligatoire (AMO), contre 67 % pour le reste des assurés”, rappelle le ministère des solidarités et de la santé. Ainsi, chez les patients âgés, le montant du reste à charge moyen après AMO des assurés en ALD est comparable à celui des autres patients. Or, plus de la moitié des assurés en ALD ont plus de 65 ans et ont donc davantage de dépenses de santé, qu’elles soient relatives à leur(s) affection(s) ou non.

De plus, les assurés en ALD ont aussi des prestations sans lien avec leur(s) affection(s) de l’ALD. “Ces dernières ne correspondent qu’à hauteur de 30 % à leurs dépenses de santé, mais elles représentent presque 80 % de leur reste à charge après assurance maladie obligatoire (RAC AMO)”, rapporte la Drees. Parmi ces dépenses figurent les soins dentaires, optique et aides auditives.

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