Affaire Takkiedine: Nicolas Sarkozy se défend après une convocation et dénonce un "harcèlement"
"Je me bats, et je ne baisse pas la tête". Nicolas Sarkozy est convoqué par des juges d'instruction en octobre prochain dans le cadre de l'enquête menée sur la rétractation de Ziad Takieddine dans l'affaire dite libyenne, a appris BFMTV de source proche du dossier.
Interrogé ce mercredi soir sur France 5, l'ancien président de la République évoque un "chemin de croix" qu'est celui de son "combat" contre les affaires le visant.
"Je vais aux convocations, je réponds, je m'explique, mais je suis propre", a encore déclaré Nicolas Sarkozy sur le plateau de C à Vous, "je suis honnête et j'irai jusqu'au bout".
Sur l'ordonnance de renvoi dans l'affaire libyenne, Nicolas Sarkozy affirme que celle-ci "a commencé pour (le) faire battre entre les deux tours de la présidentielle de 2012".
"Depuis 12 ans je fais l'objet d'un harcèlement tous azimuts", a déclaré l'ancien chef de l'État, "mes comptes sont analysés, je suis interrogé, perquisitionné... Des dizaines d'enquêteurs ont enquêté, et qu'est-ce qui reste?"
"Tout ceci est un combat"
"Sur les 14 dernières années tous mes comptes, ceux de ma femme, ceux de mes enfants, ceux de ma mère ont été faits, laserisés, et qui dit l'ordonnance de renvoi? Qu'il n'y a aucun soupçon d'enrichissement personnel de la part de Sarkozy", a poursuivi l'ex-président.
Sur la question d'un supposé financement illégal de sa campagne de 2012 par Kadhafi, Nicolas Sarkozy rétorque "la magistrate, depuis dix ans d'enquête, 54 commissions rogatoires, ne peut pas dire combien".
"Je suis donc accusé d'un financement illégal par Kadhafi sans qu'après dix ans d'enquête ils soient foutus de dire combien!", a poursuivi Nicolas Sarkozy, assurant qu'"il n'y a pas d'argent sur mes comptes, et dans ma campagne il n'y a pas d'argent puisqu'ils ne l'ont pas chiffré".
"Tout ceci est un combat, comme tous les combats je les mène à fond", a enfin déclaré l'ancien président de la République. Pour rappel, il avait été condamné en mai dernier à trois ans de prison, dont un an ferme, dans l'affaire des écoutes. Une sanction inédite pour un ancien chef de l'État.