Affaire Taha Bouhafs : une accusatrice retire son témoignage

Taha Bouhafs, ici à Paris, en février 2020.
Taha Bouhafs, ici à Paris, en février 2020.

L’ex-candidat de La France insoumise aux législatives dans le Rhône est accusé de violences sexuelles par deux femmes.

JUSTICE - Une des accusatrices de l’ex-candidat de La France insoumise aux législatives Taha Bouhafs a retiré son témoignage contre le journaliste, qui était accusé de violences sexuelles, a-t-on appris ce samedi 11 mars auprès de LFI, ses avocats demandant dans un communiqué que « l’acharnement cesse ».

La France insoumise a indiqué ce samedi à l’AFP que « l’une des deux accusatrices avait bien retiré son témoignage », confirmant une information de L’Express.

Alors candidat aux législatives pour LFI dans le Rhône, le journaliste Taha Bouhafs s’était retiré le 10 mai 2022 en invoquant le « racisme » d’« attaques sans précédent » contre lui par la macronie, la droite et une partie de la gauche. Mais LFI avait annoncé le lendemain qu’une enquête interne avait été ouverte à son encontre par le comité interne de suivi des violences sexuelles.

Taha Bouhafs avait ensuite reproché à LFI de ne pas lui avoir permis de se défendre face à ces accusations de « violences sexuelles », le mouvement de Jean-Luc Mélenchon arguant de la « volonté de confidentialité » des plaignantes.

« Insulté, harcelé sur les réseaux sociaux et dans la rue »

Dans un communiqué que Taha Bouhafs a relayé sur Twitter, ses avocats Mes William Bourdon, Vincent Brengarth et Raphaël Kempf prennent « acte du retrait d’un témoignage dans cette ’procédure’ politique dès le départ vicié par son absence de tout caractère contradictoire, et dont nous n’avons obtenu, à ce jour, aucun élément factuel ».

Appelant à ce que « l’acharnement cesse » pour que leur client « de 25 ans qui ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire puisse reprendre une vie à peu près normale », ils soulignent que cette affaire « a eu des conséquences extrêmement graves sur sa vie sociale et professionnelle ainsi que sur sa santé ».

Ils expliquent que Taha Bouhafs a « perdu son travail et n’en a pas retrouvé depuis », et qu’il a été « insulté, harcelé sur les réseaux sociaux et dans la rue », traversant même « une grave période de dépression ».

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