Affaire Skripal : l'ambassadeur russe auprès de l'UE embarrassé

Au siège bruxellois de l'OTAN, Boris Johnson a eu le soutien escompté. Le chef de la diplomatie britannique attendait une déclaration forte du secrétaire général de l'Alliance Atlantique sur l'affaire Skripal. Ce dernier a dénoncé une "violation inacceptable des règles internationales", pointant clairement du doigt la Russie. "Les attaques de Salisbury ont été les premières au cours desquelles un gaz innervant a été utilisé sur le territoire de l'Alliance atlantique, a déclaré Jens Stoltenberg au cours d'une conférence de presse conjointe avec Boris Johnson. La réponse de la Russie jusqu'à présent a montré son indifférence manifeste pour la paix et la sécurité internationale. Nous continuons à appeler la Russie à révéler la totalité de son programme "Novichok" à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques." Interrogé par Euronews, l'ambassadeur russe auprès de l'Union européenne a pour sa part peiné à justifier une déclaration précédente dans laquelle il laissait entendre que l'arme chimique utilisée dans l'attaque contre l'ex-espion russe et sa fille aurait pu provenir d'un laboratoire britannique. Euronews : " Vous avez dit que l'agent innervant utilisé dans l'attaque aurait pu venir d'un laboratoire britannique, quelle preuve avez-vous de cela ?" Vladimir Chizhov, ambassadeur russe auprès de l'UE : "J'ai dit, lorsque j'en ai parlé, que je n'en avais pas la preuve. Je ne l'ai pas et mon gouvernement n'a aucune preuve de l'utilisation d'un quelconque gaz innervant." Euronews : "Alors pourquoi avoir dit qu'il aurait pu provenir d'un laboratoire au Royaume-Uni ?" Vladimir Chizhov : "J'ai simplement mentionné la proximité géographique du centre militaire de Porton Down, qui se trouve à huit miles du lieu de l'attaque. C'est beaucoup plus proche que Moscou par exemple."