Affaire Rubiales : le président de la fédération espagnole va démissionner ce vendredi
Selon les médias espagnols, Luis Rubiales va présenter sa démission ce vendredi. Le président de la fédération espagnol fait l’objet d’une vague de critiques pour son comportement lors de la finale de la Coupe du monde féminine.
La presse espagnole annonce que Luis Rubiales va présenter sa démission ce vendredi. Le président de la fédération espagnole, en poste depuis cinq ans, fait l’objet d’une vague de critiques pour ses comportements déplacés durant la finale de la Coupe du monde féminine remportée par la Roja. Le dirigeant de 46 ans a notamment embrassé de force sur la bouche l’attaquante Jenni Hermoso lors des célébrations.
Luis Rubiales présentera sa démission devant l'assemblée générale de la fédération ce vendredi à 12h. Une assemblée que le président de la fédération espagnole avait lui-même convoquée ce mardi, dans le but de recueillir des soutiens de la part des différents présidents des fédérations régionales. Sauf qu'il a peu à peu été lâché par ses différents soutiens, notamment les clubs de Liga, dont aucun ne se rendra à l'assemblée. Le nombre de défections est si élevé que l'assemblée pourrait ne pas avoir lieu, faute de représentativité suffisante. Il faut qu'au moins 50% des membres soient présents.
Au cours d'une réunion ce jeudi au siège de la fédération, Luis Rubiales a informé son équipe qu'il démissionnerait. Un choix qui le prive ainsi de tout retour à la tête de la RFEF, mais qui devrait lui permettre, dans un premier temps, de conserver son poste de vice-président au sein de l'UEFA. Le président de la fédération espagnole de football est au coeur de toutes les critiques en Espagne, pour avoir embrassé de force l'attaquante Jenni Hermoso, alors qu'il remettait les médailles à chacune des Espagnoles championnes du monde sur le podium.
Un geste qui s'ajoute à d'autres attitudes problématiques: le fait de se tenir les parties intimes pour chambrer les Anglaises alors qu'il était aux côtés de la reine d'Espagne Letizia et de sa fille Sofia, d'avoir eu des gestes très tactiles et invasifs avec les joueuses au moment de les féliciter, celui de porter Athenea del Castillo par les cuisses pendant les célébrations, d'avoir fait pression sur Jenni Hermoso, ses proches et la capitaine de la Roja Ivana Andrés afin qu'elle apparaisse à ses côtés sur la vidéo d'excuse, les faux propos prêtés à Jenni Hermoso pour dédouaner son président, les insultes lancées à la radio après avoir été remis en cause...
Autant de comportements soulignés par la classe politique espagnole, notamment la vice-présidente du gouvernement Yolanda Diaz, qui a demandé sa démission. Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a qualifié son geste d'"inacceptable" et même la Fifa a lancé à son encontre une procédure disciplinaire mercredi. Jenni Hermoso, qui avait confié dans une vidéo n'avoir "pas aimé" le baiser forcé de Luis Rubiales, a communiqué ce mercredi en annonçant que le syndicat espagnol FUTPRO allait se charger de défendre ses intérêts dans cette affaire. Une pression venue de toute part qui a eu raison de Luis Rubiales, qui n'envisageait pourtant pas de démissionner jusqu'à ce jeudi.
Article original publié sur RMC Sport
VIDÉO - Rubiales ? "Un comportement inacceptable" réagit Ancelotti