Affaire Rubiales: l'international espagnol Borja Iglesias, scandalisé, annonce son retrait de la sélection
Depuis que le président de la fédération espagnole Luis Rubiales a embrassé sur la bouche l'attaquante Jenni Hermoso, de nombreuses personnalités prennent la parole et exigent la démission du dirigeant. Présent ce vendredi au siège de la fédération pour une assemblée générale, Rubiales a annoncé son refus de démissionner.
Une décision loin de plaire aux footballeurs espagnols qui sont de plus en plus nombreux à prendre la parole pour dénoncer l’attitude de Rubiales. Sur les réseaux sociaux, l'attaquant du Betis Séville Borja Iglesias a annoncé son intention de ne plus porter le maillot de la Roja, tant que la situation n’évoluera pas: "J'ai pris la décision de ne pas revenir en équipe nationale jusqu'à ce que les choses changent et que ce type d'acte ne reste pas impuni."
"Je suis triste et déçu"
À 30 ans, Iglesias compte seulement deux sélections avec la sélection espagnole qu’il a découverte en septembre 2022 pendant la Ligue des nations. Conscient qu’il pourrait ne plus jamais avoir l’occasion de revenir, le buteur estime que cette décision est nécessaire pour tenter de faire évoluer les mentalités: "Porter le maillot de l'équipe nationale espagnole est l'une des plus belles choses qui me soient arrivé dans ma carrière. Je ne sais pas si, à un moment donné, je serai à nouveau une option (...) Pour un football plus juste, plus humain, et plus décent."
Dans son message, Iglesias, qui sort d’une bonne dernière saison en Liga avec 15 buts inscrits a partagé sa déception de voir les agissements de Rubiales envers Jenni Hermoso ne pas être sanctionnés à l’issue de l’assemblée du jour: "Je suis triste et déçu. En tant que footballeur et en tant que personne, je ne me sens pas représenté par ce qui s’est passé aujourd’hui à la Ciudad del Futbol de Las Rozas. Je trouve regrettable que l’on continue à mettre la pression et à braquer les projecteurs sur un coéquipier."
Putellas, De Gea, Bellerin... Les sportifs prennent la parole
Borja Iglesias est loin d’être le seul footballeur à avoir été choqué par les propos de Rubiales durant l’assemblée. Sur les réseaux sociaux, Alexia Putellas a tenu à soutenir sa coéquipière Hermoso: "C’est inacceptable. Finissons-en. Je suis avec toi chère Jenni Hermoso." De son côté, David De Gea qui a longtemps occupé les cages espagnoles, a eu "les oreilles qui saignent."
Sur Instagram, Hector Bellerin rappelle que le football doit servir à améliorer la société, et que via ses paroles et son geste, Rubiales a fait honte à l’Espagne: "Ce qui se passe est une véritable honte. Représenter notre pays avec une telle vulgarité, déformer les propos de la victime et avoir le courage de la blâmer et de se victimiser pour avoir commis un abus, ce sont des faits qui ne peuvent pas rester impunis. Le football est un outil social pour avancer et progresser, le machisme ne devrait pas avoir sa place dans ce système."