Affaire Ramadan : incertitudes sur le devenir des plaintes pour viols

Tariq Ramadan au Bourget, le 7 avril 2012.

L'avocat du théologien a demandé l'annulation de la mise en examen de son client à la chambre de l'instruction. Audience ce jeudi.

C’est un nouveau round qui pourrait être décisif dans la bataille judiciaire, longue et âpre qui oppose le théologien Tariq Ramadan à deux femmes. Henda Ayari et celle que la presse a surnommée «Christelle» l’accusent de viols. Au palais de justice de Paris, la chambre de l’instruction examine, ce jeudi en fin d’après-midi, la demande d’annulation des mises en examen du théologien dans les deux affaires dont les faits remontent à 2012 pour Henda Ayari et 2009 pour Christelle. Au centre des débats ce jeudi après-midi, il y aura, une nouvelle fois – cela a été déjà le cas dans l’affaire de Christelle – une série de SMS, ceux qu’Henda Ayari a envoyés à Tariq Ramadan, entre le 15 septembre et le 8 octobre 2012. Ces échanges ont eu lieu quatre mois après leur unique rencontre, le 6 mai à Paris, à l’hôtel Crowne Plaza de la place de la République.

Cette série de SMS, en partie déjà publiée par la presse et que Libération a pu consulter a été versée au dossier immédiatement après que le théologien a reconnu les relations sexuelles avec ses accusatrices. Pour la défense de Tariq Ramadan, ils sont capitaux car ils viendraient appuyer le fait que la relation avec Henda Ayari était consentie. Et donc qu’il n’y aurait pas eu de viol.

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Reproches

Le 15 septembre, la jeune femme reprend, de fait, contact avec le théologien. Mais sur un ton violent et de reproches. «Coucou alors t’es à Paris ce soir, qui d’autres va [sic] tu encore baiser et frapper dans une chambre d’hôtel espèce de pervers et prédateur sexuel», lui écrit-elle. Ramadan fait le mort. Deux jours plus tard, Henda Ayari le relance. Ramadan répond enfin. «Ecris tout ce que tu veux que je te fasse et sans préservatif. Ecris tout et nous verrons ma chienne», lui propose-t-il. La jeune femme ne (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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