Affaire Quatennens : cette vigie de l’égalité femmes-hommes veut « l’intransigeance » vis-à-vis des politiques

Adrien Quatennens a voulu « faire preuve d’exemplarité en disant la vérité », selon son avocate Jade Dousselin
BERTRAND GUAY / AFP Adrien Quatennens a voulu « faire preuve d’exemplarité en disant la vérité », selon son avocate Jade Dousselin

BERTRAND GUAY / AFP

Adrien Quatennens a voulu « faire preuve d’exemplarité en disant la vérité », selon son avocate Jade Dousselin

POLITIQUE - La sphère politique doit se montrer « intransigeante » vis-à-vis de ses responsables mis en cause pour des violences sexistes ou sexuelles, a estimé ce jeudi 22 septembre le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE), au nom de l’« exemplarité » des élus.

« Les personnes mises en cause pour violences n’ont pas leur place au sein des institutions représentant la société », comme le gouvernement, le Parlement, les communautés ou les assemblées locales, a affirmé dans un communiqué cette instance consultative indépendante, rattachée à Matignon.

Cette prise de position survient alors que La France insoumise est engluée dans une polémique pour sa réaction face à la mise en cause d’Adrien Quatennens. Le député LFI, qui a reconnu des violences envers son épouse, est sous le coup d’une enquête, à la suite d’une main courante.

Sans mentionner explicitement le cas du député Quatennens, le HCE estime que « les politiques, qui exercent le pouvoir, doivent être particulièrement exemplaires », et « appelle les institutions et partis politiques à l’intransigeance » en matière de violences sexistes et sexuelles.

L’équivalent de la HATVP pour les violences ?

Le HCE suggère de « mandater une instance indépendante », comme la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), pour contrôler la situation des personnalités politiques « au prisme de (ces) violences », et ceci « avant le début de leur mandat ». Les élus condamnés pour violences devraient être systématiquement frappés d’une « peine complémentaire d’inéligibilité », et les partis et institutions politiques devraient se doter de « réseaux de référents anti-violences et de cellules de vigilance », ajoute l’instance consultative.

De son côté l’association militante féministe, l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique a estimé nécessaire « la mise en place d’un traitement des signalements clair et externe aux partis, articulé avec le système judiciaire ».

Si des scandales financiers comme l’affaire Cahuzac ont poussé les pouvoirs publics à agir pour la moralisation de la vie publique, en revanche « aucune réforme sérieuse n’a été envisagée » pour répondre au fléau des violences contre les femmes, a déploré cette association dans un communiqué publié sur Twitter.

L’Observatoire appelle le gouvernement et la présidente de l’Assemblée nationale à « engager une réflexion au plus haut niveau sur la formation de l’ensemble du personnel politique à ces questions ».

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