Affaire PPDA : deux nouvelles femmes accusent l'ex-présentateur de viol

Le journaliste Patrick Poivre d'Arvor lors des funérailles d'Etienne Mougeotte à Paris, le 13 octobre 2021 - Alain JOCARD © 2019 AFP
Le journaliste Patrick Poivre d'Arvor lors des funérailles d'Etienne Mougeotte à Paris, le 13 octobre 2021 - Alain JOCARD © 2019 AFP

Selon Le Parisien, deux femmes supplémentaires ont fait parvenir leur plainte pour viol au parquet de Nanterre contre Patrick Poivre d'Arvor. Les faits dénoncés remontent à 1992 pour l'une, 2005 pour l'autre.

Le dossier contre Patrick Poivre d'Arvor continue de s'épaissir. Deux nouvelles femmes ont déposé plainte pour viol à l'encontre de l'ancien présentateur vedette de TF1, selon les informations du Parisien. Contacté par BFMTV.com, le parquet de Nanterre s'est refusé à tout commentaire.

D'après nos confrères, les faits dénoncés par ces deux femmes remontent à 1992 pour l'une, et 2005 pour l'autre. Ils sont donc prescrits mais s'ajoutent au dossier sur lequel un juge d'instruction est chargé d'enquêter. La cour d'appel de Versailles a en effet ordonné de ne pas limiter cette enquête aux seuls faits non-prescrits - le viol remontant à 2009 dénoncé par Florence Porcel - mais de tenir compte de l’ensemble des faits rapportés, sur le principe de la "sérialité". C'est ce qui a décidé ces deux femmes à se joindre, à leur tour, à la procédure.

"État de choc"

Elles se sont confiées à nos confrères. La première, Alejandra, Franco-Argentine, raconte avoir croisé PPDA en 1992 dans un restaurant parisien. À l'époque journaliste, elle accepte son invitation pour assister au tournage du journal télévisé (JT). "J’ai pensé bêtement que ça pourrait me donner un coup de pouce", explique-t-elle. Après le tournage, elle est conduite jusqu'au bureau du présentateur.

"D’un coup, il se lève, s’approche et me prend pour me jeter sur la moquette et me viole. Je suis en état de choc, paralysée. Je dissocie mon corps de ma tête, en fixant quelques objets. Quand il a fini, il me fait comprendre qu’il faut partir", se souvient Alejandra qui dit s'être sentie "sale et conne".

En 2005, c'est Maïté, une Belge, qui sollicite PPDA. La jeune femme souffre de boulimie et d'anorexie, comme la fille du journaliste, et pense pouvoir trouver de l'aide auprès de lui. "Je me suis dit naïvement que cet homme pouvait me mettre en relation avec de bons médecins spécialisés", explique-t-elle. Comme Alejandra, il l'invite dans les locaux de TF1 pour assister au tournage du 20 Heures avant de la faire monter dans son bureau.

"Il a abusé de ma fragilité"

"Il a dit : 'Notre relation est quand même très forte, elle est aussi sexuelle'. Et quand je me suis retournée, il avait baissé son pantalon. J’ai compris qu’il voulait que je le dédommage de l’aide qu’il m’avait apportée. J’étais bloquée. Je l’ai fait. Tout s’est déroulé très vite", détaille Maïté.

En sortant, elle raconte ce qui vient de se passer à son mari. "C’est là que j’ai compris que je n’avais pas accepté cette fellation, que j’avais été mise devant le fait accompli. Qu’il avait abusé de ma fragilité alors qu’il connaissait parfaitement ma maladie, puisque c’était celle de sa fille. Il m’a d’abord aidé puis il en a profité."
Patrick Poivre d'Arvor a été entendu en audition libre au mois de juillet dans le cadre d'une enquête ouverte pour viols et agressions sexuelles qui compte 19 plaintes enregistrées dont neuf pour viol, selon le décompte du Parisien, auxquelles s'ajoutent les deux plus récentes de Maïté et Alejandra. Lui conteste ces accusations et a même déposé plainte pour dénonciation calomnieuse contre 16 de ses accusatrices.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - La Minute de Patrick Poivre d'Arvor