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Affaire Pogba: le rôle de Mathias, le marabout, les amis d'enfance... La mère de Paul Pogba se livre

Yeo Moriba, la mère des Pogba - Icon
Yeo Moriba, la mère des Pogba - Icon

Tous victimes. Yeo Moriba, la mère des frères Pogba, ne fait pas de différence entre Paul et Mathias à l’heure de commenter l’affaire qui oppose ses deux fils et empoisonne la vie de sa famille depuis plusieurs mois. Dans un entretien diffusé ce dimanche sur TF1, la matriarche estime que ses deux garçons sont des victimes dans cette affaire.

"Paul commence à se remettre. Bien sûr que ça l’a tourmenté. Il ne nous l’a pas dit, il a gardé ça pour lui, donc ça tourmente quand même. Le fait qu’il soit blessé, qu’il y ait eu ce braquage et tout, ça l’a fragilisé (…) Il ne nous l’a pas dit pour le braquage. Personne n’était au courant, ses frères non plus. On la sûrement menacé pour ne pas qu’il nous dise qu’on l’avait braqué."

Mis en examen pour "séquestration" et "extorsion en bande organisée", Mathias Pogba dort en cellule depuis deux mois. "Ça me tourmente, le fait qu’il soit en prison, explique sa mère, qui a publié mercredi son autobiographie (Et à la fin, on gagne). Je suis inquiète pour lui, c’est mon fils, il ne connaît pas le milieu des bandits et de la rue. Il se retrouve en prison comme ça, pourquoi?"

"Mathias était sous la menace"

Yeo Moriba ne croit pas un seul instant que Mathias ait pu s’en prendre directement Paul: "Non pas du tout, Mathias n’est pas ce genre de personne. Je les connais mes fils, c’est moi qui les ai élevés. Mathias est gentil, franchement. Mathias ne savait pas que Paul avait été braqué. Il n’a pas fait pression sur moi."

Interrogée sur les vidéos diffusées durant l’été, dans lesquelles Mathias Pogba s’en prend sévèrement à son petit frère Paul, leur mère dénonce des intimidations. "Mathias n’est pas comme ça, il ne peut pas faire ça. Il était sous menace, ça je peux le jurer. Pourquoi parler de son frère méchamment? C’est à lui de protéger son frère. Mais si les menaces sont là, il est obligé de faire ça…"

"Le marabout, c’est des racontars"

Depuis qu’il a été incarcéré, Yeo Moriba n’a pu parler qu’une seule fois à Mathias. "Je lui a dit qu’il ne faut plus qu’il refasse ses vidéos. J’ai senti qu’il était sous emprise, explique-t-elle, en précisant qu’elle n’a pas encore reçu l’autorisation d’aller le voir au parloir. Non, ils n’étaient pas fâchés avec Paul, pourquoi? (…) Non, il n’y a pas de jalousie. Les gens racontent n’importe quoi. La fratrie est vraiment soudée, malgré ce que les gens racontent. Il y a des jaloux qui essaient peut-être de se faufiler entre eux…"

Concernant l’histoire du marabout, que Paul Pogba aurait payé pour déstabiliser Kylian Mbappé, la maman d’origine guinéenne balaye d’un revers de main: "Ça, c’est des racontars des gens. Ça me paraît fou ça. De toute façon, le marabout a mal travaillé parce que Mbappé est toujours au top (sourire). Non, ce n’est pas dans les pratiques de Paul."

"C’est la famille africaine"

En revanche, Yeo Moriba charge certains amis d’enfance de ses fils, qui ont braqué Paul pour lui réclamer de grosses sommes d’argent, en prétextant avoir assuré sa sécurité dans l’ombre durant plusieurs années (sans que l’international français ne fasse appel à eux).

"Je ne sais pas quelle protection ils ont fait. Quand tu protèges quelqu’un, tu es tout le temps avec lui, fait remarquer la mère Pogba. Ces personnes, je le connais, ils vivent avec nous presque quotidiennement (…) Je les connais depuis qu’ils sont tout petits. Ils venaient chez moi, ils mangeaient et dormaient, c’est la famille africaine."

"Le clan Pogba se reformera"

"Quand j’ai besoin de petites commissions, je les appelle pour m’aider, poursuit-elle. L’un d’eux était mon chauffeur, il était payé. Pour moi, c’est comme mes enfants, je ne pouvais jamais imaginer ça, ça a été un choc… Ça nous a ouvert les yeux. On a vu des visages différents, je ne pouvais jamais imaginer ça, jamais de la vie."

Désormais, la mère des Pogba espère que cette affaire se réglera le plus rapidement possible. "Ce sont mes enfants, je les aime de la même façon, conclut-elle, sur une note d’optimisme. Bien sûr, ça se reformera, comme avant, je le dis. Tant que je vis, le clan sera là, et même si je ne suis plus là un jour, les frères seront ensemble, main dans la main".

Article original publié sur BFMTV.com