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Affaire MSC: Kohler reste à son poste à l'Élysée après sa mise en examen

Affaire MSC: Kohler reste à son poste à l'Élysée après sa mise en examen

Le secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, reste à son poste auprès du président Emmanuel Macron après sa mise en examen, a appris l'AFP ce lundi à l'Élysée. Le bras droit du chef de l'État depuis 2017 a été mis en examen le 23 septembre pour prise illégale d'intérêts dans l'enquête sur ses liens avec l'armateur MSC. Il clame son innocence.

L'affaire est née après la publication en 2018 de plusieurs articles de Mediapart sur un éventuel conflit d'intérêts entre ses postes dans la fonction publique et ses liens avec l'armateur italo-suisse Mediterranean Shipping Company (MSC), fondé et dirigé par les cousins de sa mère, la famille Aponte.

"Le plus haut fonctionnaire de l'État est mis en examen"

"Dans la mesure où le plus haut fonctionnaire de l'État est mis en examen pour prise illégale d'intérêts, la question qui se pose maintenant est celle de sa démission", a estimé auprès de l'AFP l'avocat d'Anticor Jean-Baptistes Soufron, évoquant un "énorme travail, sérieux et approfondi" des juges instructeurs.

Alexis Kohler "conteste avec force avoir commis tout délit", a réagi de son côté dans un communiqué son avocat, Me Eric Dezeuze.

Emmanuel Macron avait lui-même pris la plume via une "note personnelle" en juillet 2019 en faveur d'Alexis Kohler et envoyée au parquet national financier (PNF) par son avocat, assurant que son collaborateur n'était jamais intervenu, au moment où il était son directeur de cabinet à Bercy, dans des dossiers liés à l'armateur italo-suisse MSC.

Alexis Kohler, bras droit du président, auquel il est fidèle depuis huit ans, est un homme extrêmement discret, se tenant loin des médias. Ce haut fonctionnaire de 49 ans occupe le poste stratégique de secrétaire général de l'Élysée depuis le début du premier quinquennat. Installé dans un bureau voisin du président, il gère au quotidien les situations d'urgence, les gros dossiers économiques et sociaux, mais aussi politiques.

Article original publié sur BFMTV.com