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Affaire Mila: un homme condamné pour menaces de mort

tribunal - DAMIEN MEYER
tribunal - DAMIEN MEYER

La jeune fille a changé d'école, essayé de reconstruire une nouvelle vie, mais Mila est régulièrement rattrapée par l'affaire la concernant. Jeudi, un homme a été condamné par la justice à trois ans de prison, dont 18 mois ferme, après avoir menacé de mort la jeune fille, harcelée en début d'année après avoir critiqué l'islam sur les réseaux sociaux.

L'homme de 23 ans, qui vit sous curatelle dans un foyer pour adultes handicapés, a publié, selon nos informations, le 13 septembre dernier sur Facebook quatre vidéos dans lesquelles il menace de viol la jeune fille et simule un égorgement. Il a été interpellé à son domicile mercredi 30 septembre et a été jugé en comparution immédiate par le tribunal d'Auch.

Nouvelles condamnations

Lors de l'audience qui s'est tenue jeudi, le jeune homme a reconnu les faits, estimant que les propos tenus par Mila étaient une insulte aux musulmans. Il a expliqué que son père est d'origine sénégalaise et, par conséquence, qu'il devrait être musulman, selon France Bleu. Déjà condamné pour "menaces de mort", il se trouvait en état de récidive légale.

Ce n'est pas la première condamnation prononcée depuis le début de cette affaire. Cet été, un homme a été condamné à un an de prison par la justice maltaise. Mila, alors en séjour linguistique sur l'île, avait été reconnue par un homme, un Algérien résidant en France, alors qu'elle se trouvait dans un restaurant. L'homme lui avait demandé si elle était bien Mila et, selon le récit fait par le Canard enchaîné, l'avait menacée de viol et de mort et avait insulté sa mère.

Descolarisée

Face au déferlement de haine sur les réseaux sociaux en réaction à une vidéo diffusée par la jeune fille où elle qualifiait l'islam de "religion de merde", Mila a dû être déscolarisée de son lycée de Villefontaine, en Isère. Elle est désormais élève dans un internat.

Quatre personnes ont par ailleurs été mises en examen dans l'enquête pour "menaces de mort" et "harcèlement" sur les menaces de mort que Mila a reçues au mois de janvier et de février. Trois d'entre eux sont soupçonnés d'avoir communiqué et publié les coordonnées de la jeune fille. Le quatrième est mis en cause dans le volet menaces de mort.

Article original publié sur BFMTV.com