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Affaire Mia: Rémy Daillet considère que ce n'est "pas un enlèvement mais une restitution d'enfant"

Rémy Daillet-Wiedemann dans une de ses vidéos diffusée sur internet. - DR
Rémy Daillet-Wiedemann dans une de ses vidéos diffusée sur internet. - DR

Un juge d'instruction de Nancy a délivré un mandat d'arrêt international contre Rémy Daillet, "animateur" présumé de la "mouvance" anti-système des ravisseurs de la petite Mia. Mais ce dernier, contacté par BFMTV, ne considère pas qu'il s'agit ""d’un enlèvement mais d’une restitution d’un enfant à sa maman à sa demande". "Il y a une inquiétude de la population au sujet de nombreux placements abusifs, nous a-t-il affirmé. "Il y a des milliers de placements faits abusivement."

Auprès de BFMTV, il n’a pas souhaité s’expliquer sur son degré d’implication dans l’enlèvement. Mais selon le procureur, "Rémy Daillet apparaît comme l'animateur principal de la 'mouvance' dans le cadre de laquelle s'inscrivent les mis en cause". Il "aurait joué un rôle dans l'organisation de l'enlèvement et aurait ainsi fourni les coordonnées de l'accueillante de la mère et de l'enfant à Neuchâtel", ajoute le magistrat.

Des vidéos conspirationnistes

Son nom est cité à plusieurs reprises dans la procédure, durant les gardes à vue des suspects interpellés. Cet homme, qui habiterait actuellement en Asie du Sud-Est, en Malaisie, avec sa famille, est le fondateur du mouvement dont se revendiquent une partie des mis en examen dans ce dossier.

Bien connu de la sphère complotiste, il multiplie les vidéos conspirationnistes sur Internet, pour certaines antisémites, dans lesquelles il encourage à renverser l'État. Il a également fondé un site de coaching pour l'école à la maison, sur lequel il promet d'expliquer comment fuir à l'étranger, moyennant finances, pour échapper à la "dictature".

Une fillette confiée à sa grand-mère

La petite Mia, 8 ans, avait été enlevée mardi dernier par plusieurs hommes alors qu'elle était hébergée chez sa grand-mère maternelle dans les Vosges, à qui elle avait été confiée en janvier sur décision de justice.

Sa mère n'avait plus le droit de la voir seule ni de lui parler au téléphone. La fillette était confrontée "à la violence de sa mère à l'endroit de son conjoint, à ses propos suicidaires et à son refus de sa scolarisation malgré le rejet d'une demande d'instruction à domicile", a expliqué le procureur de la République d'Epinal Nicolas Heitz lors d'une conférence de presse.

"Madame Montemaggi a adopté devant le juge une posture préoccupante: elle disait être malade, ne pas souhaiter que l'on s'immisce dans sa vie ni celle de sa fille, en arguant une position de rejet de la vie en société", a ajouté le magistrat.

Article original publié sur BFMTV.com