affaire merah mais qu’a fait la police ?

Paris, le 2 octobre 2017. Palais de Justice. Ouverture du procès de Abdelkader Merah et Fettah Malki. La salle des assises. COMMANDE N° 2017-1318

Ce lundi au procès du frère de Mohammed Merah, un responsable des renseignements toulousains est entendu comme témoin : la DCRI avait un temps envisagé de recruter le futur terroriste comme indic. Récit d’une série d’erreurs et de négligences.

Le lundi 14 novembre 2011, quatre mois avant les tueries de Toulouse et Montauban, Mohammed Merah est «débriefé» par les policiers du renseignement intérieur, au terme d’un séjour de deux mois au Pakistan. Fiché S depuis 2006 et revenant d’une zone «sensible», il n’avait pourtant pas été placé en garde à vue à son retour. Après avoir tergiversé, prétextant une hospitalisation pour soigner l’hépatite A contractée durant son voyage, il finit par accepter la rencontre avec les policiers. C’est sa sœur Souad, considérée comme la plus radicale du clan Merah, qui l’emmène alors de l’hôpital au commissariat, situé dans l’hyper-centre de Toulouse. Rencontrée six mois plus tard dans le cabinet de l’avocat toulousain Christian Etelin, Souad Merah, en niqab noir, livrera à Libération le bref échange qu’ils ont eu dans la voiture : «Mohammed m’a dit : "Ils veulent que je bosse pour eux." Je lui ai demandé : "Tu vas devenir une balance ?" Il ne m’a pas répondu…»

Au commissariat, Mohammed Merah est conduit dans une pièce aux rideaux baissés. Affaibli, il est autorisé à s’allonger sur une table, sans fouille et sans menottes. Le futur tueur au scooter est serein : Hassan, le policier toulousain de la Direction régionale du renseignement intérieur (DRRI) qui l’a contacté, lui a assuré qu’il s’agirait tout au plus de quelques questions sur son parcours pakistanais. Rapidement, Hassan est rejoint par deux collègues venus spécialement de la centrale de la DCRI, ex-DGSI, située à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Un homme et une femme spécialisés dans le recrutement et le traitement des sources humaines. Ces derniers se présentent sous de fausses identités. Leur mission est d’évaluer Merah, dans le but de le recruter et d’en (...)

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