Affaire Mbappé : le parquet suédois clôt l’enquête pour « viol » en raison de preuves insuffisantes

Des médias suédois rapportaient que la star française serait visée par les accusations. Il n’en sera finalement rien puisque l’enquête est définitivement close.
JAVIER SORIANO / AFP Des médias suédois rapportaient que la star française serait visée par les accusations. Il n’en sera finalement rien puisque l’enquête est définitivement close.

FOOTBALL - L’affaire, qui a connu un écho médiatique retentissant en France, s’est finalement volatilisée. Le parquet suédois, qui avait ouvert une enquête pour « viol » à Stockholm après le passage de Kylian Mbappé dans la capitale suédoise en octobre, a finalement clos l’enquête ce jeudi 12 décembre. Cela en raison de preuves insuffisantes, presque deux mois après l’ouverture du dossier.

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« J’estime que les preuves ne sont pas suffisantes pour poursuivre l’enquête, qui est donc close », a indiqué dans un court communiqué la procureure en charge de l’affaire, Marina Chirakova. « Je ne dis pas qu’aucun crime n’a été commis, mais nous ne pouvons pas le prouver, nous n’avons pas suffisamment de preuves », a-t-elle précisé auprès de RTL. L’enquête « pourra (toutefois) être ouverte à nouveau si nous avons davantage de preuves dans le futur ».

Si le capitaine de l’équipe de France n’avait jamais été cité directement par la justice suédoise, plusieurs médias locaux affirmaient que la plainte concernait le joueur du Real Madrid, qui était alors qualifié juridiquement de « raisonnablement suspect ».

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Sans citer son nom, Marina Chirakova a précisé que la personne visée par l’enquête n’avait « pas été notifiée d’une suspicion de crime ». Les faits présumés sur lesquels la justice enquêtait avaient eu lieu le 10 octobre dans un hôtel de Stockholm, le Bank Hotel, où Kylian Mbappé et des proches logeaient, d’après les tabloïds suédois Aftonbladet et Expressen.

Deux jours après l’ouverture de l’enquête, Kylian Mbappé avait réagi sur ses réseaux sociaux, dénonçant une « fake news » et se disant « serein » face à ces accusations mensongères. Dimanche dernier, dans l’émission Clique sur Canal+, le joueur avait également confirmé qu’il n’avait jamais été en contact avec la justice suédoise pour cette affaire de viol. « Je n’ai rien reçu, pas de convocation. J’ai lu la même chose que tout le monde… Le gouvernement suédois n’a rien dit », confiait-il à Mouloud Achour.

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Estimant ne pas être « concerné » par cette affaire, il avait toutefois nuancé en affirmant être à la disposition de la justice à la moindre convocation. Ce qui ne devrait jamais être le cas après la décision du parquet suédois de ce jeudi.

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Tout remontait au rassemblement d’octobre de l’équipe de France, pour lequel l’attaquant n’avait pas été appelé par Didier Deschamps, qui voulait lui offrir du repos après une blessure. Le joueur de 25 ans s’était alors envolé pour Stockholm pour passer quelques jours loin des caméras.

Photographié peu de temps après son arrivée en Suède, la présence incognito de l’ancien joueur du PSG n’avait pas été une franche réussite. D’autant que la presse suédoise révélait dès la fin de son escapade qu’une enquête pour « viol » avait été ouverte, sans mentionner de personne visée.

Relation « consentie »

Pourtant, rapidement, la presse suédoise s’était emballée et avait donné le nom de Kylian Mbappé, considéré selon le quotidien Expressen comme « raisonnablement suspect » dans cette enquête. Un statut, qui dans le droit suédois, correspond au degré de suspicion le plus faible prévu par la législation. Et où la notion de preuves n’est pas présente.

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Et depuis ? Plus rien, ou presque. Car c’est finalement la presse française qui va en dire un peu plus, affirmant que le footballeur a bel et bien eu une relation sexuelle lors de cette virée en Suède. Mais une relation « consentie », sans lien avec cette plainte, comme l’affirmait Le Parisien en s’appuyant sur des échanges de textos entre le joueur et sa partenaire.

RMC Sport, qui rapportait les mêmes faits, avait également glissé que selon Kylian Mbappé, la teneur des messages échangés lui permettait d’avancer que « ça ne pouvait pas être elle la plaignante qui a déposé une plainte pour viol auprès des autorités suédoises ». Ce qu’il a encore confirmé dimanche dans Clique, en indiquant n’avoir aucune idée de l’identité de la plaignante. Depuis ces révélations de la presse française, les nouvelles sur cette affaire s’étaient complètement taries.

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