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Affaire Karachi : la cour de justice s'apprête à juger Edouard Balladur

Jusqu'au bout, le candidat malheureux à l'Elysée en 1995 espérait ne pas en arriver là. Mais, la Cour de cassation ayant rejeté en mars un dernier recours, Edouard Balladur se présentera mardi devant la Cour de justice de la République (CJR) pour un procès qui s'étalera jusqu'au 11 février. Dans le volet financier de la tentaculaire affaire Karachi, l'ancien Premier ministre (1993-1995) est poursuivi pour des soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle. Renvoyé pour "complicité d'abus de biens sociaux" et "recel" de ces délits, Edouard Balladur comparaîtra aux côtés de son ancien ministre de la Défense, François Léotard, 78 ans, si celui-ci, malade - peut-être du Covid -, est en état de se présenter.

Une origine douteuse

Tous deux sont accusés d'avoir organisé le versement de rétrocommissions lors de ventes d'armes à l'Arabie saoudite et au Pakistan dans les années 1990. Dans ce dossier, en juin dernier, l'intermédiaire Ziad Takieddine a été condamné à cinq ans de prison ferme. Le tribunal correctionnel a aussi sanctionné des proches d'Edouard Balladur : cinq ans dont trois ferme pour Nicolas Bazire, son directeur de cabinet à Matignon puis responsable de campagne, et Renaud Donnedieu de Vabres, le principal collaborateur de François Léotard, et quatre ans dont deux ferme pour Thierry Gaubert, conseiller de Nicolas Sarkozy au ministère du Budget. Pour les magistrats, le trio ne pouvait ignorer "l'origine douteuse" des fonds versés sur le compte de campagne,...


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