Affaire Karachi: Balladur et Léotard menacés d'un procès devant la CJR

Edouard Balladur et François Léotard sont soupçonnés d'être impliqués dans un possible système de rétro-commissions - illégales - sur des ventes de sous-marins au Pakistan et de frégates à l'Arabie Saoudite (Sawari II), lorsqu'ils étaient au gouvernement entre 1993 et 1995. Ces rétro-commissions, estimées à quelque 13 millions de francs (près de 2 millions d'euros) auraient pu servir en partie à financer la campagne de M. Balladur.

A 90 ans, Edouard Balladur voit se rapprocher la menace d'un procès pour les soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995, révélé par la tentaculaire affaire Karachi: mi-juillet le parquet a requis son renvoi et celui de François Léotard devant la Cour de justice de la République (CJR). Il revient désormais à la commission de l'instruction de la CJR de se prononcer sur la tenue ou non dans les prochains mois d'un procès contre l'ancien Premier ministre et son ex-ministre de la Défense, aujourd'hui âgé de 77 ans.

Dans son réquisitoire du 12 juillet, le procureur général François Molins demande qu'ils soient jugés pour "complicité d'abus de bien sociaux" ainsi que, concernant M. Balladur, pour "recel" de ce délit, a précisé vendredi une source judiciaire, confirmant une information de L'Express. Les deux hommes sont soupçonnés d'être impliqués dans un possible système de rétro-commissions - illégales - sur des ventes de sous-marins au Pakistan et de frégates à l'Arabie Saoudite (Sawari II), lorsqu'ils étaient au gouvernement entre 1993 et 1995. Ces rétro-commissions, estimées à quelque 13 millions de francs (près de 2 millions d'euros) auraient pu servir en partie à financer la campagne de M. Balladur.

À lire :Comprendre l'affaire Karachi

Rétrocommissions

Dans cette affaire, six autres protagonistes, dont Thierry Gaubert (ex-membre du cabinet du ministre du Budget de l'époque, Nicolas Sarkozy) et Nicolas Bazire, alors directeur de la campagne balladurienne, ainsi que l'intermédiaire controversé Ziad Takieddine, doivent être jugés devant le tribunal correctionnel de Paris du 7 au 31 octobre. Le cas des deux ministres avaient été disjoints en 2014 et confiés à la CJR, seule instance habilitée à(...)


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