Affaire Jeanne : d'anciens candidats FN auditionnés par la police

Marine Le Pen, le 1er mai, place de l'Opéra, à Paris.

La justice enquête sur une éventuelle escroquerie au détriment de l'Etat, impliquant le microparti mariniste qu'elle a mis en examen mercredi.

Alors que le microparti Jeanne, lié au Front national, a été mis en examen mercredi, plusieurs anciens candidats du FN aux législatives de 2012 ont été entendus par les enquêteurs chargés de l’affaire. «La brigade financière s’est présentée mercredi devant mon lieu de travail, indique à Libération Jean-François Vendeville, candidat en 2012 dans le Nord, qui a depuis quitté le parti d’extrême droite. Ils voulaient comprendre le fonctionnement des kits de campagne qu’on nous avait demandé d’utiliser à l’époque, mais aussi des prêts proposés par Jeanne aux candidats, ou encore si je connaissais Frédéric Chatillon.» Un autre ancien candidat de la région, Pascal Prince, a lui aussi indiqué avoir été entendu mercredi par les policiers sur des questions similaires. Les cadres locaux du Front national pourraient être à leur tour concernés par de telles auditions ce jeudi.

Selon Jean-François Vendeville, la justice souhaiterait entendre «tous les candidats de 2012», soit plus de 500 personnes. Un responsable frontiste dans une autre région indique quant à lui n’avoir, pour l’heure, pas été informé d’une démarche similaire concernant sa fédération. Contacté par Libération, le secrétaire général du FN, Nicolas Bay, confirme que «certains candidats ont été auditionnés», sans confirmer le caractère général de cette procédure. «On leur a posé des questions sur leurs commandes de matériel en 2012, poursuit-il. Tous ont pu témoigner que celui-ci avait été bien livré et leur avait permis de faire campagne dans de bonnes conditions.»

À lire sur le sujet : La machine à fric des amis du FN, Jeanne, microparti et maxi-tirelire pour le FN



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