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Affaire Huawei: Mike Pompeo appelle Pékin à libérer deux Canadiens

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a estimé vendredi que la Chine devrait libérer les deux ressortissants canadiens arrêtés cette semaine à la suite de l'interpellation au Canada de la directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei. /Photo prise le 14 décembre 2018/REUTERS/Jim Young

WASHINGTON (Reuters) - Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a estimé vendredi que la Chine devrait libérer les deux ressortissants canadiens arrêtés cette semaine à la suite de l'interpellation au Canada de la directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei.

"La détention illégale de deux citoyens canadiens est inacceptable", a-t-il dit à la presse à l'issue de discussions à Washington avec son homologue canadienne, Chrystia Freeland.

Le ministère canadien des Affaires étrangères a annoncé vendredi que ses services consulaires avaient pu avoir accès à l'un des deux Canadiens et qu'ils essayaient toujours de contacter le second.

L'homme d'affaire Michael Spavor et l'ex-diplomate Michael Kovrig, conseiller du centre de recherche International Crisis Group, ont été interpellés après l'arrestation au Canada de Meng Wanzhou, directrice financière et fille du fondateur de Huawei.

La police canadienne a agi en application d'un mandat délivré par la justice états-unienne, qui accuse Meng d'avoir favorisé une violation des sanctions imposées par Washington à l'Iran.

Meng a été libérée sous caution mardi dernier mais a l'interdiction de quitter le Canada dans l'attente d'une audience d'extradition vers les Etats-Unis fixée à février prochain.

Elle est passible de poursuites aux Etats-Unis pour conspiration en vue de frauder de multiples institutions financières, avec une peine pouvant aller jusqu'à 30 ans de prison pour chacun des chefs d'accusation qui la visent.

La Chine a rejeté les accusations visant la dirigeante de Huawei et a demandé sa libération immédiate.

Les Etats-Unis n'ont pas encore formulé de demande officielle d'extradition pour Meng Wanzhou.

Dans un entretien qu'il a accordé mardi à Reuters dans le bureau Ovale de la Maison blanche, Donald Trump a déclaré qu'il pourrait intervenir auprès du département américain de la Justice si cela était nécessaire pour parvenir à un accord commercial avec la Chine.

(Lesley Wroughton avec David Ljunggren à Ottawa; Jean Terzian et Henri-Pierre André pour le service français)