Affaire Guillaume Meurice : Sibyle Veil, la PDG de Radio France, explique sa sanction contre l’humoriste
Pour Halloween, l’humoriste de France Inter avait suggéré un « déguisement » de Benjamin Netanyahu, « une sorte de nazi mais sans prépuce ».
« La liberté d’expression » comme principe cardinal. Ce dimanche 12 novembre, la PDG de Radio France, Sibyle Veil, explique dans La Tribune Dimanche pourquoi elle a choisi de rappeler à l’ordre l’humoriste Guillaume Meurice, plutôt que de le licencier.
Guillaume Meurice, « averti » par la PDG de Radio France, va contester la sanction en justice
Après avoir suggéré pour Halloween un « déguisement » de Benjamin Netanyahu, « sorte de nazi mais sans prépuce », dans un sketch sur France Inter fin octobre, Guillaume Meurice avait reçu un « avertissement » de la radio qui l’emploie.
Mais Sibyle Veil, interrogée par le journal dominical pour savoir si elle avait « songé à le licencier », a répondu que l’avertissement lui paraissait une meilleure décision. De peur, explique-t-elle, que le licenciement envoie un « signal que certains se seraient empressés d’instrumentaliser ».
« Une spirale de la polémique ».
« La valeur de la liberté d’expression, à laquelle nous sommes très attachés, est bien plus importante qu’une phrase problématique d’un humoriste, qui fort heureusement est une exception », a-t-elle ajouté.
La patronne de la radio publique a également minimisé les tensions en interne. « En réalité, cela ne crée pas autant de remous que vous le dites (...) Cette semaine a été relativement calme », a-t-elle affirmé. Elle a aussi déploré « une spirale de la polémique qui écrase tout. Depuis dix jours, on ne parle que de ça, au détriment des 99,99 % d’autres choses que l’on fait sur nos antennes, notamment la couverture fine du conflit au Proche-Orient ».
Dans un contexte de vives tensions autour de la guerre opposant Israël au Hamas, la plaisanterie de Guillaume Meurice lui a valu de très nombreuses et sévères critiques, ainsi que des menaces de mort.
Lundi, l’animateur avait clamé n’avoir « pas commis de faute ». « Je pratique l’humour, la caricature, la satire politique, et l’outrance en fait partie », plaidait-il dans Le Monde, lui qui compte « contester en justice » l’avertissement qu’il a reçu.
Il interviendra à partir de 18 h 00 dans l’émission Le Grand Dimanche soir exceptionnellement sans public, pour raisons de sécurité en raison des menaces de mort qu’il a reçues.
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