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Affaire Grégory : «J'ai plutôt le sentiment d'un geste de folie»

Le juge Jean-Michel Lambert (de dos) sur les lieux de la découverte du corps, le 18 octobre 1984, deux jours après.

Etienne Sesmat, à l'époque gendarme, a enquêté le premier sur le meurtre. Les rebondissements ne l'étonnent pas vraiment.

Etienne Sesmat était jeune capitaine de gendarmerie à Epinal en octobre 1984 quand l’affaire Grégory a éclaté. Le coupable idéal pour les gendarmes va très vite être Bernard Laroche, que les premières accusations de sa jeune belle-sœur accablent. A la tête de sa brigade, le militaire mène une enquête des plus controversées, avant d’être désavoué par le juge Lambert.

De nouvelles expertises graphologiques apparaissent. Etes-vous surpris de ce dernier rebondissement ?

Je ne suis pas trop surpris. La magistrature de Dijon était déterminée à avancer dans cette affaire, et la gendarmerie se donnait les moyens d’accompagner cette volonté judiciaire. Et je savais que cela allait aboutir, avec les nouveaux outils dont disposaient les enquêteurs.

Et surpris par les personnes placées en garde à vue, et par le couple Jacob, aujourd’hui mis en examen ?

Pas vraiment. On a su au fil du temps qu’il y avait plusieurs corbeaux, ils se montaient la tête entre eux. On savait que tout cela se passait à Aumontzey, car la cible principale était les grands-parents de Grégory. On savait aussi qu’il y avait une proximité entre Bernard Laroche et les Jacob. Mais là, ce qui me surprend, c’est l’histoire de la complicité dans le meurtre, car le timing de l’enlèvement de Grégory ne le permettait pas vraiment. Je n’imaginais pas que plusieurs personnes soient en cause.

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Quels souvenirs avez-vous des époux Jacob ? Ils étaient alors des personnages secondaires…

Oui. Au début de notre enquête, ils faisaient partie du deuxième cercle. A un moment, nous nous sommes centrés sur Bernard Laroche, mais après on n’a pas pu continuer.

Un enlèvement, cela vous semble crédible ?

Mais pourquoi enlever l’enfant ? Dans la lettre postée juste après, on ne laisse pas entendre que l’enfant va revenir. De même dans le coup de téléphone. (...)

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