Affaire Estelle Mouzin : Monique Olivier, la clé de l'énigme

Le sous-bois à la sortie du village d'Issancourt-et-Rumel (Ardennes) est le théâtre d'une activité inhabituelle. Depuis trois semaines, les gendarmes, aidés d'archéologues, s'affairent sous l'œil de Sabine Kheris, la juge qui a repris en septembre 2019 le dossier Estelle Mouzin, fillette de 9 ans qui a disparu le 9 janvier 2003. Après avoir modélisé la scène avec un drone et inspecté le sol avec un géoradar, un hectare est en train d'être déboisé.

Ces fouilles, les cinquièmes dans le secteur en moins d'un an, font suite aux déclarations de Monique Olivier le 1er avril. Pour la première fois, la complice du tueur en série a reconnu avoir accompagné celui-ci dans sa camionnette blanche pour enterrer la fillette. Sur place, elle a indiqué aux enquêteurs où son ex-mari s'était garé, avant d'évaluer son attente à une quinzaine de minutes. Une zone de recherche a ainsi pu être délimitée.

"Elle se libère"

Depuis qu'elle est revenue, en novembre 2019, sur l'alibi de Fourniret le jour de la disparition d'Estelle, Monique Olivier est à l'origine des avancées de ce dossier de plus de 40.000 procès-verbaux. C'est elle qui a conduit Fourniret à avouer le meurtre d'Estelle en mars 2020, après la mise en examen du tueur en série.

Pourquoi cette condamnée à perpétuité qui ne peut rien espérer de la justice, a-t‑elle choisi de parler? Son avocat, Richard Delgenes, pointe "un enjeu d'humanité" : "Elle se libère, et se distingue de Fourniret. Contrairement à lui, elle n'est pas un monstre et sa ...


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