Affaire Diallo-Hamraoui : ce que dit le rapport d’enquête
SMS, échanges Snapchat... Les premiers éléments recueillis dans le rapport d’enquête montrent que l’ancienne joueuse du PSG, Aminata Diallo, mise en examen et écrouée, « nourrissait une véritable haine » contre sa coéquipière.
FOOTBALL - Un document judiciaire de 37 pages, révélé ce lundi 19 septembre par Le Parisien, revient en longueur sur le processus qui a conduit l’ancienne joueuse du Paris Saint-Germain Aminata Diallo, 27 ans, à passer d’une simple rivalité sportive à une véritable détestation de son ex-coéquipière.
Le document décrivant par le menu une « lente dérive psychologique devenue pathologique ». Pour rappel, début novembre 2021, alors qu’elles revenaient d’un dîner organisé par leur club d’alors, les deux jeunes femmes -qui circulaient avec une autre coéquipière, Sakina Karchaoui- avaient vu leur véhicule arrêté par des hommes cagoulés à Chatou, dans les Yvelines. Kheira Hamraoui avait alors été violemment agressée à coups de barre de fer, une attaque lors de laquelle elle a cru mourir, a-t-elle expliqué depuis.
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— Kheira Hamraoui (@kheirahamraoui)
Aminata Diallo, elle, n’avait jamais été visée par les malfaiteurs, ce qui l’avait immédiatement placée dans la ligne de mire des policiers. Et après avoir été une première fois relâchée en novembre 2021, elle a désormais été mise en examen et placée en détention provisoire, soupçonnée d’avoir commandité l’agression.
Snapchat et 500 euros
Et pour cause : comme l’explique Le Parisien, le rapport décrit très précisément comment Aminata Diallo, dans des messages échangés avec son entourage, envisage bien avant l’agression de commanditer une action violente contre Kheira Hamraoui. Évoquant l’une de ses connaissances, un détenu incarcéré à Lyon, auprès d’une tierce personne, elle écrit par exemple dans un SMS : « Si j’étais mauvaise, jalouse et calculatrice comme elle… Je lui dis détruis-la, il la détruit. »
Des éléments qui contribuent au fait que les enquêteurs n’aient jamais abandonné la piste Aminata Diallo, même après avoir dû la laisser repartir libre de sa première garde à vue. Résultat : des écoutes et des investigations poussées qui se poursuivent pendant des mois, décrit toujours Le Parisien. Jusqu’à découvrir comment la jeune femme pourrait avoir utilisé l’application Snapchat pour communiquer aux malfaiteurs, via un intermédiaire, l’adresse exacte du point de rendez-vous où s’est déroulée l’attaque.
Des agresseurs parmi lesquels figure un jeune homme de 18 ans qui a reconnu être l’auteur des coups, en échange de la promesse de 500 euros. Sauf qu’il reste des zones d’ombre dans cette affaire, et notamment, pour les enquêteurs, l’idée que se puisse en réalité être un autre homme, possiblement lié au banditisme et craint par les autres parties prenantes de l’affaire, qui serait le véritable agresseur.
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