Affaire Carlos Ghosn : un système de rétrocommissions révélé par la justice

Selon les informations des « Échos », l’ex-PDG de Renault aurait profité d’un mécanisme de primes via un distributeur automobile omanais.

Au fil de la progression de l'enquête, les soupçons s'accumulent à l'encontre de Carlos Ghosn. Fin avril, un mandat d'arrêt a été délivré à l'encontre de l'ancien PDG du groupe Renault-Nissan-Mitsubishi par un juge d'instruction nanterrois pour « abus de biens sociaux », « abus de confiance », « blanchiment en bande organisée », et « corruption passive » de 2012 à 2017.

Dans le cadre de l'enquête, selon les informations de nos confrères des Échos, la justice française a mis le doigt sur un système de « rétrocommissions » qui n'avait encore jamais été révélé, y compris dans la liste des malversations établies par la justice japonaise. Ce système implique également quatre responsables du distributeur automobile omanais Suhail Bahwan Automobiles (SBA), qui font, comme Carlos Ghosn, l'objet de mandats d'arrêt de la justice française depuis une semaine.

Près de 45 millions d'euros de primes

D'après une source proche de l'enquête, des indices graves ou concordants permettent de soupçonner que Carlos Ghosn ordonnait le versement de « primes de performance » versées par Renault au distributeur SBA, « maquillées par un certain nombre d'écritures comptables tels que des bonus, des reprises sur stock », et dont une partie était ensuite envoyée sur des sociétés-écrans appartenant à l'entourage de Carlos Ghosn.

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