Affaire Bouhafs: Autain défend l'attitude des Insoumis (et répond aux critiques)

Clémentine Autain défend l'attitude des Insoumis face à l'affaire Bouhafs (et répond aux critiques) Clémentine Autain en 2018 REUTERS/Gonzalo Fuentes (Photo: Gonzalo Fuentes via Reuters)
Clémentine Autain défend l'attitude des Insoumis face à l'affaire Bouhafs (et répond aux critiques) Clémentine Autain en 2018 REUTERS/Gonzalo Fuentes (Photo: Gonzalo Fuentes via Reuters)

Clémentine Autain défend l'attitude des Insoumis face à l'affaire Bouhafs (et répond aux critiques) Clémentine Autain en 2018 REUTERS/Gonzalo Fuentes (Photo: Gonzalo Fuentes via Reuters)

POLITIQUE - L’affaire Bouhafs n’en finit pas de faire parler d’elle. Vendredi 13 mai, dans une tribune publiée par L’Obs, la députée LFI Clémentine Autain a défendu les choix de sa formation concernant le désormais ex-candidat aux législatives, Taha Bouhafs.

En effet, les Insoumis l’avaient dans un premier temps soutenu après l’annonce du retrait de sa candidature, avant de prendre leurs distances lors des révélations d’accusations d’agressions sexuelles le concernant.

“Chacune, chacun réalise-t-il la difficulté immense de se trouver confrontée, dans sa propre famille, à des accusations d’agressions sexuelles?”, commence la députée en préambule. Évoquant une ”épreuve à fois intime et politique, à l’image de ce qu’est le féminisme”, elle demande: “Quelle organisation politique a réagi de manière aussi claire et rapide après avoir eu connaissance de témoignages d’agressions sexuelles?”.

Elle ne manque pas alors de lancer une pique au gouvernement Macron, soulignant que: “Gérald Darmanin ou Nicolas Hulot sont restés ministres alors que nous pouvions lire dans la presse des mises en cause, que le bureau de l’Assemblée nationale a refusé de lever l’immunité parlementaire d’un député, Benoît Simian, dont l’ex-femme possédait un téléphone grave danger ou que LREM, devenu ‘Renaissance’ (!), vient de valider la candidature aux législatives de Jérôme Peyrat, conseiller à l’Élysée et condamné pour violences conjugales”.

Une défense également relayée par Sandrine Rousseau ce samedi 14 mai sur France Inter: ”À partir du moment où il y a eu connaissance de ces violences sexuelles, la cellule s’est mise en place et lui a demandé de retirer sa candidature et en cinq jours l’affaire a été réglée”, a déclaré la candidate NUPES dans la 9e circonscription de Paris pour les législatives. “Sur des affaires de cette nature, de cette gravité, quel parti a agi aussi rapidement et aussi nettement? En tout cas pas LREM par exemple (...) Nous avons fait le travail”.

“Nous avons pris nos responsabilités”

Clémentine Autain rappelle également la difficulté pour les victimes de porter plaintes, notamment contre un homme public. Elle évoque notamment la “volonté clairement exprimée de ne pas participer du concert orchestré par l’extrême droite contre Taha Bouhafs ; et ensuite, la peur d’être confrontée, par la révélation des faits, à une pression médiatique mentalement voire physiquement intenable”.

Revenant sur le traitement de cette affaire par la France insoumise, elle conclut: “Nous avons pris nos responsabilités vis-à-vis de Taha Bouhafsen enclenchant la procédure interne, suite aux signalements reçus pour violences sexuelles ET en continuant à dénoncer la campagne ignoble dont il a été l’objet”.

“J’invite sincèrement ceux qui nous donnent des leçons à balayer devant leur porte: que font-ils, qu’ont-ils fait quand, de près ou de loin, ils se sont trouvés confrontés à une telle situation? Et plus encore à réfléchir: comment nous sortir collectivement de cette répétition sans fin de violences sexistes et sexuelles?”.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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