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Affaire Bayou : Sandrine Rousseau "ne regrette absolument pas" d'avoir révélé les signalements

Sandrine Rousseau à l'Assemblée nationale le 11 juillet 2022 - Alain Jocard/AFP

La députée de Paris a assuré ne rien regretter concernant les révélations qu'elle a faites sur des signalements de violences psychologiques à l'encontre de Julien Bayou.

"Je ne regrette absolument rien", a assuré ce dimanche Sandrine Rousseau à propos de l'affaire Julien Bayou, sur le plateau de France 3.

La députée de Paris est sous le feu des critiques après avoir révélé il y a quelques semaines que le secrétaire général du parti écologiste faisait l'objet de signalements notamment pour des violences psychologiques contre son ex-compagne. Depuis Julien Bayou a démissionné de son poste de secrétaire national d'EELV, tout en gardant son siège de député.

"Il fallait de la transparence. Parce que la gauche était accusée. Je continuerai", a-t-elle affirmé.

"Depuis que cette affaire est sortie, ma situation devient difficile. Je ne lâcherai pas quand bien même mes intérêts personnels sont contre ça", a fait savoir la députée de Paris.

"Aucun problème à le saluer"

Sur les critiques venant de son parti, elle a souligné : "Quoi que je fasse ça peut se retourner contre moi. Ma situation personnelle n’est pas importante. Si je dois quitter la politique parce que j’ai défendu des femmes, ce sera un honneur".

Hier, Jérémie Crépel, co-secrétaire du parti par intérim a, dans son discours au conseil fédéral, fustigé les révélations de la députée. "Je voudrais rappeler que plus on s’exprime publiquement sur les enquêtes, plus on rend la mission de la cellule difficile, et j’appelle donc chacune et chacun à ne s'exprimer qu'avec une extrême prudence", a-t-il déclaré.

Alors que les députés sont attendus demain au Palais Bourbon pour un débat sur la guerre en Ukraine, Sandrine Rousseau a souligné qu'elle "n'aurait aucun problème à voir" Julien Bayou sur les bancs de l'Assemblée.

"Je n'ai aucun problème à le saluer et à ce qu'il soit assis sur les bancs de l'Assemblée tant qu'il n'y a pas eu de conclusions de l'enquête de la cellule interne à EELV."

"Des femmes se sont parlées entre elle"

Par ailleurs, elle soutient la décision que le député ne prenne plus la parole au nom du groupe parlementaire des écologistes. "Quand on est à l'Assemblée nationale, c’est toujours impressionnant pour les femmes qui hésitent à parler", a-t-elle dit.

Concernant l'article de Libération parlant de mise sous surveillance de Julien Bayou depuis plusieurs années, elle a indiqué que "cela n’a rien à voir avec une mise sous surveillance. L'article de Libération est problématique sur le fond. On parle de mise sous surveillance alors que des femmes se sont parlées entre elles pour se protéger".

Article original publié sur BFMTV.com

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