Affaire Bayou: pour Faure, Rousseau "n'aurait pas dû se faire porte-parole d'une affaire dont elle ne connaît pas grand-chose"

L'affaire n'en finit plus de faire réagir la classe politique. Quelques minutes après la contre-attaque de Julien Bayou ce mardi dans les colonnes du Monde, où l'ex-patron d'EELV déplore "un dévoiement" du féminisme dans l'affaire qui le concerne, c'est le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, qui a été interrogé sur cet épineux dossier sur l'antenne de Franceinfo.

Selon lui, Sandrine Rousseau, qui a publiquement évoqué l'affaire sur un plateau de télévision, "n'aurait pas dû se faire porte-parole d'une affaire dont elle ne connaît pas grand-chose." "Quand la procédure est engagée il faut la respecter", a-t-il insisté.

"Personne ne se soustrayait" à l'enquête

Comme l'estime encore le responsable politique, le noeud du problème réside dans le fait que Julien Bayou a souhaité, à plusieurs reprises, être entendu par la cellule interne à EELV en charge du dossier, ce qui lui a été à chaque fois refusé.

"Il y a quelque chose d'incroyable qu'on ait rendu publique cette affaire alors que Bayou est prêt à se prêter à la contradiction. Il y avait une enquête en cours et personne ne se soustrayait", reprend Olivier Faure.

Pour le patron du PS, cette affaire ne doit en revanche pas occulter le combat féministe qui se dessine actuellement.

"La question des violences n’a jamais été posée avec autant de force. C'est une opportunité car c'est la première fois depuis MeToo que le débat revient avec autant de force. Mais cela ne veut pas dire utiliser n'importe quelles méthodes", conclut-il.

"Elle est allée trop loin"

Ce mardi dans Le Monde, l'ancien secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts, Julien Bayou, accuse sa collègue Sandrine Rousseau d'être "allée trop loin", estimant qu'"il ne faut pas confondre féminisme et maccarthysme".

"Elle est allée trop loin. Et tout le monde le mesure", déclare le député qui a démissionné de la tête d'EELV et s'est mis en retrait de la co-présidence du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, quelques jours après des accusations de violence psychologique envers une ex-compagne.

Article original publié sur BFMTV.com