Affaire des assistants parlementaires du FN : Jean-Marie Le Pen mis en examen vendredi

L'ancien président du FN Jean-Marie Le Pen a été mis en examen vendredi pour "détournement de fonds publics" et "complicité" de ce délit dans l'affaire des soupçons d'emplois fictifs du parti d'extrême droite au Parlement européen, a appris l'AFP auprès de ses avocats. Le cofondateur du parti, rebaptisé Rassemblement national (RN), a été interrogé pendant plus de quatre heures par les juges d'instruction parisiens Claire Thépaut et Dominique Blanc sur les emplois de trois de ses assistants, selon ses avocats.

Jean-Marie Le Pen, 91 ans, "est très fatigué par tout ceci", a déclaré Me Frédéric Joachim. "C'est une affaire de toute évidence politique voire politicienne", a-t-il poursuivi, dénonçant une "incursion du pouvoir judiciaire dans le pouvoir législatif". Déjà convoqué le 11 avril dans cette affaire, Jean-Marie Le Pen, qui a présidé le parti frontiste de 1972 à 2011, avait refusé de se rendre chez les juges, se considérant encore protégé par son immunité d'eurodéputé. Cette dernière avait pourtant été levée par le Parlement européen, à la demande de la justice française, le 12 mars.

Un préjudice estimé à 7 millions d'euros

Les magistrats instructeurs soupçonnent le RN et ses dirigeants d'avoir mis en place "de manière concertée et délibérée" un "système de détournement" des enveloppes allouées par l'UE à chaque député pour rémunérer des collaborateurs parlementaires, afin de permettre au parti de faire des économies sur ses salaires. Le préjudice a été estimé par le Parlem...


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