Affaire Adèle Haenel: cinq ans de prison, dont deux ferme requis contre Christophe Ruggia

La procureure a opposé la constance d'Adèle Haenel aux explications introuvables de Christophe Ruggia. Cinq ans de prison, dont deux ans ferme, ont été requis à l'encontre du réalisateur jugé depuis lundi par le tribunal correctionnel de Paris pour des agressions sexuelles sur l'actrice quand elle était âgée de 12 à 14 ans.

"Adèle Haenel est allée à toutes les convocations. Elle a été claire et constante pendant cinq ans. Elle dit la même chose dans l’article de Mediapart, devant la juge, devant les enquêteurs, lors de la confrontation et devant l’expert psy", a relevé la représentante du ministère public, dénonçant la version apportée pendant l'enquête et devant le tribunal par Christophe Ruggia.

"Je n’ai toujours pas compris ce qui se passait le samedi après-midi. Pourtant, je connais le dossier. Cela fait cinq ans. Mais je n’ai toujours pas compris ce que faisait cet homme avec une adolescente de 24 ans sa cadette", a dénoncé la procureure.

"C'est lui l'adulte"

La magistrate a requis que la partie ferme de cette peine soit aménagée sous forme de détention à domicile. À cette peine de prison, la procureure a demandé au tribunal qu'une interdiction d'entrer en contact avec Adèle Haenel soit prononcée à l'encontre de Christophe Ruggia ainsi que son inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles.

PUBLICITÉ

"La peine est là pour replacer la culpabilité au bon endroit. Adèle Haenel est la victime. Monsieur Ruggia a fait le choix de l’agresser sexuellement. C’est lui l’adulte", a justifié la procureure, estimant que "la justice est là pour remettre les choses à l’endroit et elle demeure un levier pour toutes celles et ceux qui n’en ont pas d’autres."

La décision a été mise en délibéré au 3 février 2025.

Article original publié sur BFMTV.com