Adrien Quatennens doit démissionner pour une majorité de Français - EXCLUSIF

Adrien Quatennens, député LFI du Nord, ici à l’Assemblée nationale lors des débats sur le pouvoir d’achat le 3 août 2022.
ALAIN JOCARD / AFP Adrien Quatennens, député LFI du Nord, ici à l’Assemblée nationale lors des débats sur le pouvoir d’achat le 3 août 2022.

POLITIQUE - Un député ayant publiquement admis des violences conjugales à l’encontre de son épouse peut-il rester en poste ? La réponse est non pour une majorité de Français.

Dans un sondage YouGov réalisé pour Le HuffPost du lundi 3 au mardi 4 octobre, 57 % des sondés se prononcent pour une démission du député insoumis Adrien Quatennens.

À noter que ce sentiment majoritaire est partagé quel que soit l’âge ou le genre des personnes interrogées, ce qui tend à montrer que la question n’est pas seulement celle d’une génération ou d’une partie de la population.

Ce sont les sympathisants macronistes qui sont les plus nombreux (71 %) à réclamer son départ, suivis de ceux du Rassemblement national (69 %) et des Républicains (59 %). À l’inverse, les électeurs de la NUPES sont les plus réticents à une démission d’Adrien Quatennens, cette hypothèse ne récoltant que 48 % d’avis favorables.

Roussel et Bergé l’appellent à partir

À gauche pourtant, l’idée fait son chemin. Ce mercredi 5 octobre, le premier secrétaire du Parti communiste Fabien Roussel s’est clairement prononcé pour la démission de son collègue. « Comment peut-il aller voir les citoyens de sa circonscription, représenter la République avec son écharpe quand on avoue avoir commis un acte de cette nature, c’est insupportable », a grondé celui qui est également député du Nord.

Un avis partagé du côté de Renaissance. « Je ne crois pas que sa place soit dans l’hémicycle. Je ne suis pas certaine qu’il soit le bienvenu au regard des faits qui lui sont reprochés », déclarait dès le 20 septembre sur BFMTV Aurore Bergé, présidente du groupe macroniste.

Jusqu’à présent, l’intéressé et les cadres la France insoumise rejettent l’hypothèse, et en restent à sa « mise en retrait ».

La crédibilité des partis est entamée

Alors que les affaires Quatennens et Bayou ont mis en exergue le rôle controversé des cellules internes pour gérer les affaires de violences sexistes et sexuelles, les Français n’ont pas l’air convaincu par ces structures.

Ainsi, 66 % des personnes interrogées ne font pas confiance aux partis politiques pour lutter contre ces agissements en interne. Un chiffre qui s’élève à 68 % chez les sympathisants de la NUPES, alors que la France insoumise et EELV s’estiment en pointe sur le sujet.

Encore plus cruel pour la gauche : 58 % des sondés estiment que cette famille politique « a perdu en crédibilité sur la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ».

Un sentiment partagé à 80% chez les sympathisants macronistes, 72% chez ceux du RN et 69% pour Les Républicains. Sans surprise, seuls les électeurs de la NUPES pensent majoritairement que la gauche est encore crédible sur le sujet. Mais à 56%.

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