ADP promet aux passagers un accueil avec leur fauteuil roulant personnel dès la porte de l’avion, d’ici 2025

Les athlètes en fauteuil des Jeux paralympiques ont bénéficié d’une mise à disposition systématique de leur fauteuil roulant personnel à la porte de l’avion, depuis et jusqu’à la la passerelle, plutôt qu’une livraison en salle de bagages.
Halfpoint / Getty Images Les athlètes en fauteuil des Jeux paralympiques ont bénéficié d’une mise à disposition systématique de leur fauteuil roulant personnel à la porte de l’avion, depuis et jusqu’à la la passerelle, plutôt qu’une livraison en salle de bagages.

HANDICAP - À l’approche des Jeux paralympiques, la question de l’accessibilité des personnes handicapées à Paris est de nouveau soulevée. Alors que Paris 2024 s’apprête à recevoir 4400 athlètes paralympiques, dont 1500 en fauteuil roulant, l’enjeu logistique est de taille, dans une ville qui n’est pas réputée pour son accessibilité.

Du côté des Aéroports de Paris, le défi a déjà commencé : lors du pic d’arrivée des athlètes paralympiques, le 21 août, 1700 personnes accréditées ont débarqué à Paris-Charles de Gaulle, dont 350 délégataires équipés d’un fauteuil roulant. Tous ont eu droit à la mise à disposition systématique de leur fauteuil roulant personnel à la porte de l’avion, depuis et jusqu’à la passerelle, plutôt qu’une simple livraison en salle de bagages.

Un service, qui était une promesse faite pour les accrédités des Jeux paralympiques, mais qui n’est pas habituellement proposé aux voyageurs lambda. « La mise à disposition du fauteuil personnel jusqu’à la porte de l’avion et sa remise au passager à l’arrivée n’est pas une obligation réglementaire actuelle », a rappelé lors d’un brief sur l’accueil des athlètes ce vendredi 23 août Renaud Duplay, DGA chargé des opérations et directeur de l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 chez ADP.

Pour les Jeux paralympiques, le nombre de véhicules élévateurs destinés aux avions a été augmenté pour un total de 24 « ambulifts », dont 6 supplémentaires à Paris-CDG et 10 disponibles à Paris-Orly. Le groupe ADP avait profité de cet évènement et de ces aménagements pour annoncer vouloir généraliser cet accueil à l’ensemble des passagers « d’ici un an ».

Un « enjeu d’héritage » des Jeux

« La mise à disposition du fauteuil en passerelle est un engagement qui est tenu pour les passagers accrédités de Paris 2024 », s’est félicité Renaud Duplay, alors que le village des Jeux paralympiques a ouvert ses portes le 21 août. L’enjeu « d’héritage » est désormais d’élargir cette mise à disposition à tous les passagers, sur toutes les compagnies.

« On se donne un an pour cette généralisation sur tous les vols et pour tous les passagers qui en feraient la demande », a promis Renaud Duplay. Ce service devrait engendrer de réels - mais nécessaires - ajustements. « Cela peut paraître facile, mais en fait c’est un immense défi logistique, explique Adelaïde Lainé, responsable adjointe Paris 2024 chez Air France. Cela nécessitera des adaptations dans l’ensemble des aéroports, à Paris et dans toutes les escales du monde. »

Pour ADP, il s’agit de convaincre « toutes les compagnies aériennes, une par une, de rentrer dans le dispositif logistique, dans lequel on peut offrir ce service à tous les passagers », a souligné Renaud Duplay.

Cela permettrait aux personnes en fauteuil roulant de devoir ces trajets intermédiaires dans des fauteuils non adaptés et sans autonomie. Air France et ADP souhaitent faire de cette mesure mise en place pour les athlètes un « héritage post-Jeux » pour tous les clients.

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